Devenir membre

Parfum joyeux dans l’air!

«Le lendemain de la sortie
de Labyrinthes, le 15 février
2009», répond Mineau
quand on lui demande quand il
a commencé à écrire les pièces du nouvel
album. «Labyrinthes avait été compliqué,
parce que la musique était en mineur
et les chansons étaient assez dramatiques
et longues. J’étais allé fouiller
dans des zones pas trop plaisantes,
comme la mort, la religion. Ça concordait
avec la musique qu’on avait faite.
Pour La caverne, on a essayé de reprendre
une direction plus joyeuse, de
faire du bien aux gens, au lieu de les
éveiller à des questions plus sombres.

Notre nouvelle musique est faite pour
célébrer et danser», dit le chanteur et
compositeur de Malajube. Le ton est d’ailleurs donné dès le premier
extrait, Synesthésie, en ligne depuis
quelques semaines. Sa mélodie simple,
mais efficace et accrocheuse marque un
changement de ton spectaculaire.
«C’est le plus pop qu’on pouvait aller.
C’est très accrocheur et joyeux. Cette chanson
fait plus de bien que de mal», observe
Mineau, qui ne renie pas le lien de parenté
qui unit La caverne au premier album du
quatuor, Le compte complet. «On ne l’avait pas vu comme ça, mais
oui. Ça vient du fait qu’on retourne à un
format chanson, avec des pièces de trois
minutes plus expéditives, et Le compte
complet allait dans cette voie.»

L’IGLOO DE MORIN HEIGHTS

Sur la pochette, on voit la représentation
du studio où Julien et Francis Mineau,
Thomas Augustin de même que
Mathieu Cournoyer se sont enfermés
pendant deux mois l’été dernier. L’image
fait écho au titre de l’album et, selon Mineau,
au contraste entre les thèmes de la
modernité et de la préhistoire qu’il aborde
dans La caverne. C’est à Morin Heights, dans les Laurentides,
que Julien Mineau a déniché cette
maison ressemblant à un igloo, qu’il qualifie
de «caverne futuristique».

«Il y avait plusieurs pièces qui procuraient
plusieurs sonorités, des rondes,
des petites, des grandes. J’ai même chanté
dans une sécheuse. Ça donnait
quelque chose, mais la chanson n’est pas
sur l’album. Elle sortira plus tard», dit
Mineau, soulignant qu’installer ses pénates
dans une résidence que le groupe
habitait a permis de «travailler beaucoup
plus fort sur la musique». «D’habitude dans les studios, à 22 h ou
23 h, il faut partir parce que ça ferme.
Comme nous n’avions pas d’ingénieur de
son, on pouvait travailler jusqu’à 4 h du
matin si on le voulait.»

Comme d’habitude, ça prend une oreille
avertie ou bionique pour saisir ce que
chante Julien Mineau.
«Je m’améliore, je fausse de moins en
moins», rigole-t-il, ajoutant sur un ton
plus sérieux qu’il met toujours la priorité
sur la musique. «C’est là-dedans que j’ai mon summum
de plaisir. Je pense aussi que c’est dans
la musique que nous excellons. Concernant
la voix, j’essaie d’être différent, de
ne pas être trop clair. Je tente de ne pas
parler de la vie de tous les jours, ni avec
des mots du quotidien.»

L’INFLUENCE DE LA PUB

Dans la foulée de la sortie de La caverne,
Malajube offrira quelques spectacles
au Québec avant de prendre la direction
de l’Ontario. Un retour à New York et à
Boston est prévu pour le début de mai. Au sud de la frontière, Malajube est toujours
à l’affût de la moindre occasion.
C’est pourquoi l’utilisation par Dell de la
pièce Montréal -40 dans une de ses publicités
est une bonne nouvelle, puisqu’elle
fera découvrir le groupe à un nouveau
public, comme ce fut le cas quand Budweiser
a acheté Luna pour une publicité
diffusée l’année dernière.

«Je trouve ça bien, parce qu’ils pourraient
se contenter de ne payer personne
et ne faire qu’une copie de la chanson,
comme ça se fait souvent. En plus, c’est
plus payant que bien d’autres affaires et
ça nous donne de la visibilité. En jouant
pendant les matchs de hockey, la pub de
Bud nous a procuré plein de nouveaux
fans ici au Québec, des gens qui ne nous
aimaient pas ou ne nous connaissaient
pas. Il y aurait même des gens qui ont
appelé leur enfant Luna.»

L’album La caverne sera en vente à
compter de mardi.
Malajube sera en spectacle les 19 et 20
avril, au La Tulipe, à Montréal, et les
22 et 23 avril, au Théâtre Petit-Champlain,
à Québec.

Source: QMI

MALAJUBE