L’ancien président américain Thomas Jefferson écrivait déjà en visionnaire, c’était en 1778, cette phrase qui dit exactement ce qui est en train de se produire. Et je cite : « Si le peuple laisse le gouvernement décider quelle nourriture il va manger et quelle médecine il va prendre, leur corps sera bientôt dans un aussi mauvais état que les âmes qui vivent sous la tyrannie ».
DÉJÀ LES PHARMACIENS SONT ENTRÉS DANS LA DANSE
Il faut se rappeler qu’en janvier 2010, l’Ordre des pharmaciens du Québec demandait à ses membres de retirer des tablettes des milliers de produits de santé naturels qui n’avaient pas reçu leur numéro d’homologation par Santé Canada. Or, le gouvernement se traîne les pieds et met un temps fou à faire ce travail de reconnaissance. Or, ce qui est inquiétant avec cette nouvelle législation, c’est que bien qu’elle n’interdise pas nommément les produits naturels et les herbes, sa définition d’un produit sécuritaire est tellement floue qu’elle peut prêter flanc à tous les débordements et nuire à une industrie florissante, respectée et qui fait vivre des milliers de travailleurs. Qu’on pense à une marque reconnue comme Adrien Gagnon, Life ou Vie de Velours.
ENTORSE À LA CONSTITUTION
On connaît la loi de l’Habeas Corpus, d’origine britannique, qui stipule que pour faire une perquisition, il faut un mandat de justice en bonne et due forme. Dans ce cas-ci, la police pourrait simplement appeler un juge au téléphone, qui donnerait son accord et hop! voilà que des inspecteurs débarquent dans l’usine et confisquent toute votre production, sous prétexte d’analyse. L’avocat constitutionnaliste Sharon Buckley n’a jamais eu connaissance d’une affaire semblable au cours de sa pratique. Il considère que c’est la législation la plus dangereuse jamais vue au pays.
La Natural Health Product Protection Association y voit des dispositions judiciaires dignes d’un état policier. Les producteurs de produits à base de plantes sont particulièrement ciblés. Et l’ironie de la chose, cette loi qui dit assurer la sécurité des produits de consommation n’intervient nullement pour l’abolition des produits du tabac. On va retirer de la circulation une plante reconnue pour ses propriétés curatives, disons, par la médecine chinoise. Mais par contre, vous pourrez vous procurer sans ennui votre paquet de 20 cigarettes avec 2000 composantes chimiques qui provoquent le cancer, dont le goudron et la nicotine. Où est la logique?
Une pétition circule (on souhaite trois millions de signataires) pour faire renverser cette loi. Et cette odieuse loi C-36 a fait son petit bonhomme de chemin, jusqu’à obtenir la sanction royale. Aujourd’hui, il est temps de se réveiller et de stopper les manœuvres de l’industrie pharmaceutique, plus agressive que jamais, qui s’arroge le monopole de voir à notre santé en nous exploitant.