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Le pape met en garde ses fidÈles…

Lors du dimanche des Rameaux, le pape a mis en garde ses fidèles contre le pouvoir attrayant de la technologie, qui ne peut représenter en aucun cas un substitut au monde divin à ses yeux. Les mots d’ordre sont donc prudence et méfiance, face aux percées scientifiques et technologiques du XXIe siècle. Voilà ce qui ressort le plus du discours du pape, ayant eu lieu dimanche dernier au Vatican. Par ailleurs, les fidèles estimant que la technologie peut se substituer au divin pourraient bien avoir à payer pour leur effronterie:

«Dans toutes les inventions de l’esprit humain, on cherche, en fin de compte, à obtenir des ailes pour pouvoir s’élever à la hauteur de l’Être, pour devenir indépendants, totalement libres, comme Dieu l’est», prévient le souverain pontife, au sujet d’une humanité souhaitant de plus en plus s’élever à la hauteur du divin. Le pape présente ainsi la technologie comme pouvant être menaçante et illusoire pour l’Homme, notamment en faisant référence à l’incident nucléaire au Japon, généré à la suite du séisme et du tsunami. «Nombreuses sont les choses que l’humanité a pu réaliser […] Les possibilités du mal ont aussi augmenté et se présentent comme des tempêtes menaçantes au-dessus de l’histoire. Nos limites aussi sont restées: il suffit de penser aux catastrophes qui, ces derniers mois, ont affligé et continuent d’affliger l’humanité».

LE PAPE N’EN EST PAS À SA PREMIÈRE CROISADE CONTRE LA TECHNOLOGIE

Dans le cadre d’un discours prononcé en 2007, il avait critiqué l’influence parfois «destructrice» que peuvent avoir Internet et la télévision chez les jeunes : «Sans aucun doute, les médias électroniques contribuent grandement à l’amélioration de la civilisation. Toutefois, une bonne partie de l’information qui est transmise à des millions de familles est souvent destructrice et néfaste». Pourtant, l’Église a bel et bien fait son entrée dans le monde virtuel, par le biais de la mise en place de six webcams au Vatican et dans les jardins de Castel Gandolfo, le lieu de villégiature italien où le pape passe une partie de ses vacances. L’objectif de cette démarche est de «toucher le plus de fidèles possible et d’internautes désireux de mieux connaître le Vatican».

Plus tard en 2009, le pape a multiplié les annonces, afin de démontrer que l’Église adhère aux nouvelles technologies. Dans le cadre de la Journée mondiale des communications en 2009, Benoît XVI a déclaré au sujet de Facebook et de MySpace qu’ils «répondent au désir fondamental des êtres humains de communiquer entre eux». Un impact technologique peut donc aussi être positif, même si à ses yeux une utilisation abusive de ces sites Internet peut pousser certaines personnes vers l’isolement, l’exclusion et la marginalisation.

Source : branchez-vous.com

BENOIT XVI