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Mais quel est le «prix À payer»?

Rencontre avec le charismatique Zach Braff, la lumineuse Isabelle Blais et la réalisatrice Deborah Chow qui en est à son premier long métrage. Un accident tragique liera à jamais deux existences : celle d’un homme à problèmes (Zach Braff) et d’une femme enceinte (Isabelle Blais) qui perdra son enfant. Bienvenue dans «The High Cost of Living», un drame qui se déroule dans une ville enneigée. «Heureusement, ce n’est pas autobiographique, lance en riant sa réalisatrice Deborah Chow, rencontrée au bar d’un hôtel du Vieux-Montréal. J’ai commencé à écrire le scénario cinq ans avant de tourner et le projet a un peu changé depuis.»

L’origine de l’essai a toujours été le même : que l’action se déroule à Montréal et qu’il mette en vedette Isabelle Blais. «Elle a été la première personne qui a été attachée au projet, confie la cinéaste. Je l’ai vu dans « Borderline » et je l’ai trouvée très brave. Alors j’ai décidé de lui confier ce rôle, qui n’est pas plus évident. Je l’ai rencontrée et elle m’a dit oui assez rapidement. Elle a attendu deux ans que je trouve le budget, elle a même eu un enfant entre-temps. Elle ne pouvait pas mieux se préparer!»

Sans nécessairement être un film choral, cet effort tourné en l’espace de 20 jours peut s’apparenter aux opus d’Alejandro González Iñárritu et au «Crash» de Paul Haggis. «En terme de modèle, j’aime l’énergie du « Head-On » de Fatih Akin, avoue la metteure en scène. C’est un film qui lui ressemble beaucoup. Seulement au niveau de la relation entre les personnages, l’énergie de la ville, le drame et la musique. Fatih a été pour moi une grosse inspiration. Tout comme Susanne Bier et Leos Carax.»

LA MÈRE INTÉRIEURE

Alternant entre les personnages profonds («Les invasions barbares», «Borderline») et ceux plus légers («Les aimants», «Le baiser du barbu»), Isabelle Blais renoue avec la gravité en incarnant une femme brisée. «Comme avec tous les scénarios, je le lis et je me laisse imprégner, explique la comédienne et chanteuse. C’est comme s’il faut que je trouve le chemin en dedans de moi. Il faut que ça mijote, que ça s’imprègne. Je ne sais pas comment faire autrement. Ça passe vraiment par l’intérieur… Il faut que tu trouves tes références aussi. On n’a pas tous vécu ce qu’on à jouer – et c’est tant mieux. C’est sûr que le fait que j’ai accouché un an avant de tourner m’a aidé. La maternité était dans ma tête, dans mon esprit.»

Afin de trouver le ton juste, celle que l’on a pu voir dans «Québec-Montréal» s’est laissée guider par l’instigatrice du projet. «Deborah m’a aidé pour que j’aille un baromètre d’émotions, car ça pouvait être rapidement redondant. Souvent les situations parlent d’elles-mêmes. Tu n’as rien besoin de faire. C’est ça que je trouvais le plus angoissant. Il fallait doser ces affaires-là pour ne pas que ça soit trop.»

PAROLES DE REBELLE

Personnage régulier de l’émission «Scrubs», Zach Braff n’en était pas à sa première expérience sur un plateau de tournage montréalais. «Le premier film que j’y aie tourné s’appelait « The Last Kiss » et il se déroulait au printemps, rappelle le sympathique interprète. J’aime la ville, le Vieux-Port. Je me sens comme en Europe, avec la nourriture, les gens qui parlent français… Mais l’hiver est tellement difficile! Mon personnage devait être quelqu’un de misérable et le climat a beaucoup aidé!»

Celui que l’on retrouve généralement à l’affiche de comédies («The Ex», l’animation «Chicken Little» où il prêtait sa voix au héros) était bien heureux que quelqu’un pense enfin à lui pour un rôle différent. Surtout que cela lui a permis de rencontrer Isabelle Blais. «Non, je ne la connaissais pas. Mais j’ai entendu dire qu’elle était très connue au Québec. J’ai vu quelques vidéos d’elle. Je ne pense pas qu’une autre actrice aurait pu faire une meilleure job qu’Isabelle. Elle est fantastique.»

S’il a été découvert dans «Manhattan Murder Mystery» où il incarnait le fils de Woody Allen et de Diane Keaton, Zach Braff est surtout connu pour avoir réalisé «Garden State» en 2004. À quand son grand retour derrière la caméra? «Bientôt, bientôt, assure-t-il. Je devais en faire un mais le sort s’est acharné sur moi. J’ai perdu un acteur, l’argent s’est envolé. C’est très frustrant. Mais j’ai hâte que ça se fasse et je suis flatté que les gens l’attendent avec impatience.»

The High Cost of Living prend l’affiche le 22 avril 2011.

Source : showbizz.net

THE HIGH COST OF LIVING