après-midi, au théâtre L’Olympia, à Montréal, entouré d’une quarantaine
de candidats néo-démocrates. En plein cœur de la circonscription du chef bloquiste Gilles Duceppe,
Laurier–Sainte-Marie, M. Layton a réussi à attirer quelque 1300
personnes, qui l’ont accueilli comme une star. Une telle foule
constituait un record au Québec pour le NPD, et certainement une source
d’envie pour les autres partis.
C’est dans ce même théâtre situé pas très loin de son local électoral
que M. Duceppe avait lancé sa propre campagne, il y a quelques semaines.
Interrogé à savoir s’il cherchait ainsi à défier M. Duceppe, M. Layton a
répondu: «Non. Pas du tout. On aimait la salle.» Gilles Duceppe n’y a pas vu d’affront. «Je ne m’en formalise absolument pas», a-t-il assuré. De plus en plus, M. Layton semble devenir l’homme à battre pour ses
adversaires, qui l’avaient presque ignoré avant les débats télévisés. «Nous devons oser un changement, a lancé le chef du NPD au public
accroché à ses lèvres. Un changement qui est maintenant nécessaire,
parce qu’on tourne en rond à Ottawa. Parce que depuis trop longtemps, on
remplace les scandales de l’un par les scandales de l’autre. Parce que
les dossiers chers à la majorité des Québécois n’ont pas été réglés.»
«Vous avez voté pour ramener nos soldats à la maison, a-t-il cité en exemple. Mais la mission en Afghanistan a été prolongée.» Fort de récents sondages qui placent les néo-démocrates en première
place dans la Belle Province, M. Layton a invité les Québécois à se
défaire de leurs partis traditionnels et à opter pour son équipe, «pas
dans l’opposition, mais au gouvernement». «Je suis prêt à être votre premier ministre et je comprends très bien ce que ça implique», a-t-il soutenu. Le chef néo-démocrate a promis de «faire passer les intérêts des
familles et des aînés en premier», de donner priorité à la création
d’emploi, à l’environnement et à la paix, et «de travailler sans
relâche» pour s’attaquer aux enjeux qui tiennent à cœur aux Québécois.
Source: QMI