le concert de plus de cinq heures n’a pas manqué de se faire écorcher
pour les quelques problèmes techniques qui ont ponctué le début du
spectacle, mais n’a pas provoqué les huées des spectateurs, comme ce fut
le cas lors de la dernière production de Lepage. Chute d’une actrice sur la scène, substitution d’une soprano pour une
autre en cours de spectacle et bruit métallique lors des changements
dans le décor sont du nombre des pépins ayant été soulevés tant par le
site internet Theatermania.com, que par l’Associated Press et le New
York Times.
Deborah Voigt, qui interprétait Brünnhilde, s’est fait montrer du doigt
par Theatermania, elle qui ne «semblait pas au meilleur de sa forme», et
qui a perdu pied lors d’un changement dans le décor, une chute qui fait
état du «niveau de danger que créent les installations de Lepage». La «machine», cette structure de métal constituée de 24 planches
amovibles, qu’il avait également manipulée pour son premier opéra Das Rheingold
(L’Or du Rhin), a été mieux intégrée aux actions des chanteurs, d’après
ce qui a été rapporté sur le site internet de l’Associated Press.
Cette fois-ci, «la machine» donne «une meilleure marge de manœuvre aux
interprètes d’un point de vue vocal», eux qui peuvent gérer plus
efficacement leurs déplacements scéniques. Or, même s’il salue également la meilleure intégration de l’installation du concepteur des décors, Carl Fillion, le New York Times
souligne ses «grincements audibles», qui «semblaient rendre nerveux les
chanteurs». La critique qualifie les effets de scène tant d’incroyables
que «maladroits et envahissants».
Malgré tout, tous s’entendent pour dire que les acteurs de la
distribution ont fait un travail extraordinaire. La scène finale, la
plus spectaculaire et le clou du spectacle, a sans doute alimenté la
longue ovation qu’ont reçue les artistes et artisans de la production. Les critiques soulignent également, sans exception, la «somptueuse»
musique de James Levine, à la barre de l’orchestre du MET. Il a lui
aussi reçu une ovation des spectateurs, qui sont demeurés longuement à
la fin du spectacle.
Source: QMI