dans le secteur de Pointe-Saint-Charles. Elle habitait tout près, rue Montmorency. «Jolène était une enfant très débrouillarde. C’était une enfant qui était excessivement sociable et qui échangeait avec les gens, a expliqué l’ancien inspecteur en chef du SPVM, Richard Dupuis. Ce qu’elle aimait faire aussi, c’est de prendre l’autobus et de faire le circuit au complet.» Avec son prédécesseur André Bouchard, Richard Dupuis a été à la tête de dizaines d’enquêteurs qui ont tout donné pour retrouver la petite Jolène. L’enquête a coûté des centaines de milliers de dollars au SPVM.
En 1999, les inspecteurs ont fouillé une première fois le canal Lachine, mais sans succès. En 2005, ils ont répété l’exercice, mais en abaissant le niveau de l’eau afin de draguer le fond du canal. Ils ont ensuite procédé à des fouilles plus minutieuses à l’aide de mini-sous-marins et de caméras. Toujours sans succès. En 2007, la police a été jusqu’à fracasser le béton fraîchement coulé dans une manufacture de Pointe-Saint-Charles à la recherche du corps de la fillette. «Malheureusement, ça s’est encore une fois avéré négatif», a indiqué M. Dupuis.
Les enquêteurs ont par la suite élargi leur enquête: ils se sont rendus au Michigan, en Floride, au Vermont, dans les Maritimes et en Gaspésie, sans trouver d’indice concluant. Ils ont également épluché le dossier de 400 prédateurs sexuels du quartier Pointe-Saint-Charles. «Encore aujourd’hui, les enquêteurs principaux dans ce dossier-là sont en possession de la photo de Jolène Riendeau, a confié Richard Dupuis. Ce sont des dossiers qui t’habitent 24 heures par jour, qui t’habitent pendant des années, et qui, à la limite, deviennent obsessionnels.»
Mercredi soir, ni l’endroit, ni la date de la découverte du corps n’avaient été dévoilés par les autorités. Il est normal de cacher certaines informations afin de ne pas nuire à l’enquête, a justifié M. Dupuis. «Ça constitue un élément de preuve. Si les policiers ont découvert les restes de Jolène, c’est que quelqu’un a parlé ou a été témoin. Des gens ont des connaissances, attendent, et, pour une raison X, décident d’appeler les autorités.» Selon l’ex-commandant, il est en tout cas « inévitable » que les policiers aient un ou des suspects dans leur mire.
Source: QMI