AU PLAN MÉDICAL
Comme médecin, on est un peu démuni devant la présence des punaises. Car s’il y en a chez soi et qu’on fait l’objet de piqûres de leur part, tout ce qu’on peut faire c’est de recommander l’application de crème calamine. Pour un praticien à l’œil exercé, ça ne trompe pas. Il y a sur l’épiderme des rougeurs s’apparentant à de l’eczéma. Comme des petits point regroupés, à raison de trois ou quatre. C’est d’abord de l’infection qui s’accroît si en plus on se gratte. Il y a d’abord le facteur de stress. Ce n’est pas une présence agréable que de voir ces bibittes s’agiter dans les replis de votre matelas. Vous êtes alors à vous demander ce que vous avez pu faire au bon dieu pour mériter pareille calamité.
Nous savons, comme médecins en pédiatrie sociale, comme c’est mon cas, que dans les milieux moins nantis, on déménage plus souvent, accroissant de ce fait le risque de la propagation des punaises. Il y a aussi des conséquences psychologiques insoupçonnées. Ainsi, des élèves peuvent être pointés du doigt pour le simple fait de vivre dans un milieu infesté. On peut imaginer à quel point ce peut être traumatisant pour un jeune. À la maison, on réagira différemment selon son métabolisme. Rassurons-nous tout de suite. La présence de punaises n’a rien de contagieux, contrairement à la gale, où il faut tout désinfecter côté vêtements. Se battre contre les punaises requiert une patience de tous les instants, car celles-ci peuvent vivre sans manger pendant très longtemps.
Côté médical, on peut soulager en recommandant l’application de compresses d’eau froide et des crèmes topiques. Mais il faut juguler le problème en identifiant leur provenance. La solution vient plus de l’action sociale que de l’intervention médicale.