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Berger blanc : brigitte bardot se plaint au maire gÉrald tremblay

Dans la missive datée de vendredi, qui est publiée sur son site Internet, l’ancienne actrice française soutient que le visionnement du reportage réalisé par l’équipe de l’émission «Enquête», de Radio-Canada, a été «au-dessus de ses forces». Les images du reportage, filmées à l’insu du personnel, montrent des employés poser des gestes de cruauté envers les chats et les chiens traités par cette entreprise privée embauchée par plusieurs arrondissements et villes de la banlieue de Montréal pour régler le problème des animaux abandonnés.

Les images controversées d’euthanasie, entre autres, ont suscité de vives critiques. L’employé que l’on voit maltraiter les animaux devrait, écrit Brigitte Bardot, «être jugé pour de tels actes de cruauté, de sadisme apparenté à du nazisme». «Malgré les massacres de phoques, véritable génocide animalier et honte de l’humanité, le Québec est un pays (sic) civilisé, évolué… Alors pourquoi se conduit-il comme un pays (sic) barbare, primaire envers les animaux?» L’ancienne vedette du cinéma français accuse en outre l’administration Tremblay d’être complice de ces actes en laissant ce «camp de la mort» oeuvrer sous son autorité. Ainsi, elle exhorte le maire de résilier le contrat qui a été octroyé à cette «horrible société», et de s’assurer que les responsables de ces «actes immondes» soient jugés.

Au cabinet de Gérald Tremblay, le porte-parole Darren Becker a expliqué qu’il n’est pas du ressort du maire d’annuler les contrats avec Le Berger Blanc. «Ce sont aux arrondissements à prendre ce type de décision», a-t-il déclaré lors d’une entrevue avec La Presse Canadienne. Les arrondissements du Plateau-Mont-Royal et de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce ont déjà annoncé qu’ils avaient résilié le contrat qui les liait à la fourrière. D’après M. Becker, huit arrondissements font donc toujours affaire avec Le Berger Blanc.

«C’est très agréable de recevoir une lettre de Brigitte Bardot, mais je dois vous dire que nous n’avons pas attendu qu’elle nous fasse signe pour agir», a déclaré le maire Tremblay en marge d’un événement organisé par la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. Le maire a soutenu qu’il avait rencontré les responsables du Berger Blanc. Il a annoncé que désormais, chaque fois que des euthanasies seront pratiquées, un employé de la Ville devra être présent. Par ailleurs, pendant les périodes où il n’y en aura pas, une vidéosurveillance sera assurée, a dit le maire.

Les implications financières des mesures proposées seront dévoilées la semaine prochaine par le vice-président du comité exécutif, Richard Deschamps, a précisé le porte-parole de Gérald Tremblay. Quand aux conséquences que pourrait avoir la diffusion de cette lettre sur la réputation de Montréal, elles sont négligeables, juge Darren Becker. «Plusieurs publications, dont le New York Times, ont vanté Montréal (…) Et je vous rappelle que depuis des années, nous faisons une campagne de sensibilisation avant le 1er juillet pour demander aux gens de ne pas abandonner leurs animaux lorsqu’ils déménagent», a-t-il plaidé.

En soulignant que ce genre de situation n’est pas unique à Montréal, M. Becker a avancé que «ce n’est pas parce que Brigitte Bardot a écrit une lettre» que la réputation de la ville en souffrira pour autant. Sur le site Internet de la fourrière, le directeur a tenu à préciser «que le reportage de l’émission «Enquête» a été réalisé le 29 janvier 2011, soit il y a près de 3 mois, et que cette situation a été rectifiée par notre équipe vétérinaire». Pierre Couture assure par ailleurs que «l’employé fautif a alors été suspendu pour fins d’enquête interne, puis congédié par la suite».

BRIGITE BARDOT