Le film
« Unlawful Killing » ravive les hypothèses selon lesquelles la
princesse Diana, considérée comme un électron libre par la royauté britannique,
a été assassinée par l' »establishment » britannique. Le long métrage a été
projeté en première vendredi. Se présentant comme « l’antidote au film « Le
discours du roi » », il dépeint les illustres membres de la famille
royale comme des reliques datant de l’époque féodale qui vivent au dépens des
contribuables. Le réalisateur, Keith
Allen, soutient néanmoins qu’il ne s’agit pas d’une attaque en règle contre la
monarchie.
D’après lui, il s’agit surtout d’une « remise en question du
système capitaliste ». Le titre du film fait
référence au verdict qui a été rendu par un jury britannique ayant mené une
enquête sur les circonstances entourant le décès de la princesse Diana, qui a
perdu la vie dans un accident de voiture à Paris en 1997. Le jury avait fait valoir
que la princesse avait été illicitement tuée, mais avait écarté les soupçons de
complot qui planaient, blâmant plutôt la conduite négligente du chauffeur. Keith Allen, le père de la
chanteuse Lily Allen, revisite les théories du complot soutenues par Mohamed
al-Fayed, dont le fils Dodi, qui était en couple avec la princesse Diana, a
péri dans le même accident.
Le richissime homme
d’affaires britannique a d’ailleurs financé le documentaire à hauteur de 2,5
millions de livres, soit environ 4 millions $ CAN. Il a longtemps plaidé que
son fils et la princesse Diana avaient été liquidés par le service secret
britannique sous prétexte qu’il était inconcevable que Diana entretienne une
relation amoureuse avec un musulman. « Unlawful
Killing » a été projeté devant les journalistes et les acheteurs, vendredi,
à Cannes. Il y a fort à parier qu’il ne prendra pas l’affiche en
Grande-Bretagne pour des raisons légales. Les avocats qui se sont penchés sur
le film
ont recommandé au réalisateur de couper 87 passages.