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Pirates des caraÏbes 4

Orlando
Bloom, Keira Knightley, Bill Nighy et
Stellan Skarsgard se sont apparemment
emparés du dernier canot de sauvetage. Ce quatrième volet de la série va sûrement
dominer le box-office ce week-end,
après avoir été présenté en première
jeudi soir. Mais les admirateurs risquent
d’être déçus. Se voulant davantage un nouveau départ
qu’une suite, La Fontaine de Jouvence
jette non seulement à la mer la
plupart des personnages et intrigues secondaires
de la trilogie, mais
évacue également les créatures digitales
et la fantaisie qui avaient évolué avec
toujours plus de folie sous la direction
de Gore Verbinski.

Les responsables du film, incluant le
nouveau réalisateur, Rob Marshall (Chicago),
ont plutôt choisi de se concentrer
sur le personnage désinvolte, mais fiable
de Sparrow, et sur une quête pour la mythique
fontaine de Jouvence. Seul rescapé des premiers films −à l’exception
du second de Sparrow, Joshamme
Gibbs, incarné par Kevin McNally −
Geoffrey Rush revient dans la peau du
personnage du capitaine Barbossa. Devenu
corsaire, il est envoyé par le roi
George II (Richard Griffiths) pour s’emparer
du précieux trésor avant les forces
espagnoles. Pris au milieu de la lutte, Jack Sparrow
est embarqué de force par son ex-flamme
Angelica (Penélope Cruz) et se voit
contraint de travailler pour le tyrannique
Barbe Noire (Ian McShane).

SUBLIMES SIRÈNES

Leur quête les mène − pour des raisons
trop absurdes et complexes pour
valoir la peine d’être expliquées ici − à
la rencontre de sirènes qui, sous l’imagination
des concepteurs du film, revêtent
la forme de prédatrices sublimes,
mais aux dents longues. Leur apparition représente un moment
fort, bien que la lutte qu’elles mènent
contre l’équipage de Barbe Noire
− imaginez une rencontre entre Splash
et The Cove − soit un peu trop intense
pour les jeunes enfants. J’ai personnellement été plus horrifié
par l’histoire d’amour superflue et sortie
de nulle part qui se développe entre une
sirène captive (Astrid Berges-Frisbey) et
un fervent missionnaire (Sam Claflin).

Un film fourre-tout? C’est certainement
l’impression qui ressort du longmétrage
malgré son prétendu caractère
sérieux. Une incohérence grotesque,
maladroite et loufoque, passe encore.
Mais une exposition laborieuse, des
combats d’épée inutiles et des intrigues
cousues de fil blanc, très peu pour moi.

Source: QMI

JOHNNY DEPP

PENÉLOPE CRUZ