fbpx
Devenir membre

Jean pascal dÉtrÔnÉ

On se souviendra longtemps de ce combat qui a été spectaculaire. Pascal (26-2-1, 16 K.-O.) et Hopkins (52-5-2, 32 K.-O.) en ont mis plein la vue. Les juges ont remis des cartes de 115-113, 116-112 et 115-114, toutes en faveur du nouveau champion. À 46 ans, Hopkins atteignait la limite pour une 11e fois consécutive et il est le plus âgé de l’histoire à mettre la main sur un titre mondial. «Je me sens comme un homme de 36 ans, a mentionné le nouveau champion sur les ondes de HBO.»

Il s’agissait d’un combat revanche entre les deux hommes puisque le 18 décembre à Québec, Hopkins avait crié au vol après que Pascal eût conservé sa couronne en vertu d’un verdict nul majoritaire. «Bernard est une légende et un grand champion, a déclaré Pascal, après sa défaite. Il a une bonne défense et plein de trucs. Mais, je vais revenir. Et, si j’ai accordé un deuxième combat à Hopkins, je voudrais que l’on disputent une troisième bataille. Je le veux et je suis certain que la foule le veut aussi.»

À L’OFFENSIVE DÈS LE DÉPART

Les deux athlètes, qui avaient multiplié les déclarations choc au cours des derniers mois, sont passés de la parole aux actes en se lançant à l’offensive dès le départ. Le troisième round a été particulièrement mouvementé, et légèrement à l’avantage de Hopkins. Mais, à la fin du round suivant, Pascal a dégainé et a ébranlé son adversaire. Hopkins a ensuite augmenté son intensité d’un cran. Il s’est même permis de faire des «push-ups» avant d’entamer le septième assaut. En fait, pas un seul engagement n’a été ennuyant. L’action n’a jamais manqué. L’arbitre a dû intervenir à plusieurs reprises, déplorant notamment des coups de tête illégaux.

Après neuf rounds, l’Américain était légèrement en avance. Au 10e, Pascal a glissé au tapis pour une deuxième fois dans la soirée. Glissé, et non pas envoyé au tapis. Malgré les attaques nombreuses, aucun des deux boxeurs n’a réussi à mettre l’autre K.-O. Jean Pascal avait déclaré la veille de la bataille: «Je voudrais le faire pleurer et qu’il me demande pardon sur le ring.» De toute évidence, il n’a pas réussi. Hopkins, jadis champion du monde des poids moyens, et surnommé «The Executioner» est un athlète expérimenté qui gagne sa vie depuis 23 ans dans la boxe professionnelle.

L’arbitre était l’Anglais Ian John-Lewis, qui avait été critiqué pour son travail dans le combat entre le Montréalais Jo Jo Dan et le Turc Selcuk Aydin, le 5 juin 2010 à Istanbul en Turquie, en plus d’être récemment blâmé par le Conseil britannique de boxe (BBBoC) pour un pointage douteux lors d’un tournoi, le «Prizefighter», en Angleterre. Le clan de Jean Pascal en était conscient et avait affirmé que cela ne causait aucun problème à ses yeux. Certains affirmaient qu’on avait rarement vu deux boxeurs aussi hostiles un envers l’autre depuis les affrontements Roberto Duran/«Sugar» Ray Leonard, en 1980 , et Dave Hilton/Stéphane Ouellet, à la fin des années 1990.

Comme c’est souvent le cas lors des galas internationaux, des personnalités québécoises assistaient à l’événement, dont Mitsou, Guy Carbonneau, Geoff Molson, Georges Laraque, Étienne Boulay et Louis Morissette.

Source: QMI