« The Tree of Life » est seulement le cinquième film de Terrence Malick en près de 40 ans de carrière, et son premier à Cannes depuis « Les moissons du ciel », il y a 32 ans. Il a également réalisé « La balade sauvage » (1973), « La ligne rouge » (1998, Ours d’or à Berlin) et « Le nouveau monde » (2005). L’action de son nouveau film se passe dans le Texas des années 1950. Brad Pitt incarne un père de famille à la fois tendre et autoritaire, marié à une femme (Jessica Chastain) qui adore ses trois fils. Sean Penn joue le rôle du fils aîné, devenu adulte, réfléchissant aux personnes et aux moments qui l’ont marqué dans son enfance.
Le Grand Prix, deuxième récompense par importance après la Palme d’or, a été attribué, ex-aequo, au cinéaste turc Nuri Bilge Ceylan pour « Bir Zamanlar Anadolu’da » (« Il était une fois en Anatolie »), et aux frères belges Jean-Pierre et Luc Dardenne (deux fois couronnés par un Palme d’or à Cannes avec « Rosetta » en 1999 et « L’enfant » en 2005) pour « Le gamin au vélo ».
Les Prix d’interprétation masculine et féminine ont été décernés à l’acteur français Jean Dujardin pour son rôle dans « The Artist » de Michel Hazanavicius, un long-métrage muet et en noir et blanc qui entraîne le spectateur dans le Hollywood des années 20, et à l’actrice américaine Kirsten Dunst pour son interprétation dans « Melancholia » de Lars von Trier. Le réalisateur danois a été déclaré jeudi « persona non grata » au Festival de Cannes, après avoir affirmé la veille, en conférence de presse, « comprendre » Hitler. C’est la troisième fois que Jean Dujardin (qui a dit qu’il voulait partager son prix avec sa partenaire dans « The Artist », Bérénice Bejo) joue dans un film de Michel Hazanavicius, puisqu’il a incarné à deux reprises l’agent secret « OSS 117 », à l’humour très décalé, dans « Le Caire nid d’espions » en 2006, et « Rio ne répond plus » en 2009.
Quant à Kirsten Dunst, elle succède à deux actrices françaises, puisque Juliette Binoche et Charlotte Gainsbourg avaient obtenu le prix d’interprétation à Cannes, respectivement en 2010 et en 2009, pour leurs rôles dans « Copie conforme » de l’Iranien Abbas Kiarostami et dans « Antichrist » de… Lars Von Trier.
Le Danois Nicolas Winding Refn a obtenu le Prix de la mise en scène pour « Drive », et l’Israélien Joseph Cedar le Prix du scénario pour « Hearat Shulayim » (« Footnote »). Enfin, la comédienne et réalisatrice française Maïwenn a été récompensée par le Prix du jury pour « Polisse », qui raconte le quotidien de policiers de la brigade de protection des mineurs. « Je voudrais remercier la brigade des mineurs. Ils m’ont laissé parmi eux pendant un certain temps observer la misère humaine », a déclaré, très émue, Maïwenn, dont c’est le troisième film après « Pardonnez-moi » (2006) et de « Le bal des actrices » (2009).
« Les Bien-Aimés », du réalisateur français Christophe Honoré, a enfin été projeté hors compétition à l’issue de la cérémonie de clôture, dont la maîtresse de cérémonie était la comédienne française Mélanie Laurent.