16 MILLIONS POUR LES CADRES
Pour 2010, les cadres ont touché près de 16 millions en primes, un peu moins qu’en 2009, alors que les professionnels ont reçu plus de 8 millions de dollars. Et les bonis versés à la haute direction en 2010 sont de plus de 3 millions; un million de moins qu’en 2009. «On va recevoir 1,8 milliard de dollars. C’est près de 500 millions de moins que les dernières années. Dans ce contexte-là, c’est la pire année qu’Hydro-Québec a eue dans les cinq dernières années», soutient l’adéquiste François Bonnardel, visiblement contrarié.
«Comment on a pu concevoir de verser 87 millions de dollars en primes, en rendement chez Hydro-Québec?», questionne le député de l’ADQ. Le gouvernement Charest, qui a demandé aux sociétés d’État de réduire les bonus versés à leurs dirigeants pour deux ans, a déjà fait savoir que la directive avait été respectée.
LOI DU SILENCE
«Il n’y a pas une entreprise, une société cotée en bourse qui peut donner aussi peu d’informations. Il y a une loi du silence qui est assez inquiétante chez Hydro-Québec. On a demandé, lors d’un accès à l’information, d’être capable d’avoir la ventilation des dépenses d’Hydro-Québec: achat de camions, achat de linge, achat d’outils… Et on n’a pas voulu donner ces explications», dénonce François Bonnardel. Dans cette autre demande, Hydro-Québec refuse d’expliquer à quoi a servi plus d’un milliard de dépenses en 2009, ce que l’ADQ qualifie d’injustifiable. Et contrairement aux PDG des autres sociétés d’État, Thierry Vandal brillait par son absence lors de l’étude des crédits.
«C’est indéniable que le vérificateur général Renaud Lachance se doit d’aller vérifier la gestion», appuie le député Bonnardel. Le vérificateur général du Québec, Renaud Lachance, a déjà manifesté le désir d’effectuer une vérification complète chez Hydro-Québec. Une demande qui a toujours été refusée par le conseil d’administration de la société d’État et qui ne reçoit pas l’appui du gouvernement.
Source : QMI
HYDRO-QUÉBEC