Sur cette galette, on retrouve certaines ballades, comme le premier extrait «Cold Hearts». Les nouveaux fans de Steve Hill ne devraient cependant pas s’attendre à un disque entièrement composé de chansons dans la même lignée que ce simple. Le guitariste n’a pas complètement mis le rock pesant au rancart grâce à la pièce-titre, «It Ain’t Cool» ou «Burnt». Le country est également au rendez-vous. À titre d’exemple, l’excellente «Judgment Day» évoque le désert, la chaleur et les westerns-spaghetti. Notre homme reprend également «Only Daddy That’ll Walk the Line», une chanson interprétée à l’origine par Waylon Jennings.
Steve Hill propose un mélange d’influences variées, mais l’ensemble ne se veut pas pas trop disparate. «Ça reste quand même dans mon style… Southern-rock un peu», commente-t-il. Pour écrire ses pièces, l’artiste s’inspire de sa vie. Il n’a jamais l’intention d’écrire sur un sujet précis. Il laisse plutôt les idées venir à lui. «C’est pas mal autobiographique», dit-il au sujet de ses chansons. En entrevue à Showbizz.net à la fin de l’automne dernier, le guitariste avait déjà fait part de son intention de ne pas se répéter, de ne jamais enregistrer d’album semblable à ses précédents.
«Je ne suis pas capable! À chaque fois, j’arrive et je suis dans un autre buzz. Tous mes six albums sont complètement différents. En même temps, plus ça va, plus je me rapproche de l’essence, plus c’est moi. Toutes mes influences se mélangent pour donner quelque chose», dit-il au début de juin. «Whiplash Love» était en chantier depuis un bon moment. «Trois chansons datent d’avant The Damage Done (son disque précédent lancé en 2009). J’avais bien des chansons d’enregistrées. J’ai choisi les meilleures tounes qui allaient bien ensemble. Ça s’est comme décidé tout seul», raconte Steve Hill.
«The Damage Done» était un album de Steve Hill and the Majestiks, une aventure considérée comme un projet parallèle par le guitariste. Johnny Flash, Rock Laroche et Sam Harrison faisaient partie de ce groupe. «L’album des Majestiks, on a fait ça live en cinq jours. C’était vraiment un side project en attendant de sortir celui-là», dit-il. «Whiplash Love» marque le début d’une collaboration avec l’étiquette Instinct Musique, une écurie dont fait notamment partie Éric Lapointe. Steve Hill a d’ailleurs déjà joué avec le rockeur. «Ça faisait longtemps qu’on s’en parlait (…). Ce sont des amis. J’aime ça travailler avec des chums. Ça s’est fait tout naturellement», raconte le guitariste au sujet de ce changement de maison de disques.
ÉVOLUTION
Tout jeune, Steve Hill était davantage associé au milieu du blues. Il fut ensuite davantage accolé au rock. «Pour moi, le blues, le rock et le country, c’est pas mal (les mêmes racines). Les Rolling Stones sont partis comme un band de blues. Ensuite, ils sont virés plus rock and roll. Après, ils ont eu des périodes country-rock. Ils ont tout mélangé ça. Personne n’en a fait de cas. C’est ça que je fais. Je fais de la musique», commente-t-il. «Sur Devil at My Heels (2007), j’étais vraiment dans un trip très rock. J’avais des tounes parfois plus douces, mais je les revirais rock.
C’est ça que j’avais envie de faire. Le côté plus folk ou country-rock, il y en avait sur mon premier album. Ce n’est pas nouveau pour moi, mais ça faisait longtemps que je n’avais pas touché à ça», raconte celui qui écrit ses chansons à la guitare acoustique et qui les habille ensuite. Cette fois, il a voulu conserver davantage l’essence de ses nouveaux morceaux: les garder «plus proches de ce qu’étaient les chansons à la base, de ne pas les dénaturer pour rien». Le guitariste a aussi joué avec de nombreux artistes, de Nanette Workman en passant par Pagliaro et Zachary Richard. Ce travail lui a permis de peaufiner son art et de devenir le musicien qu’il est aujourd’hui.
COLLABORATEURS
Le guitariste Johnny Flash (Jean-Sébastien Chouinard de son vrai nom) travaille désormais à Las Vegas au sein du spectacle «Viva Elvis» du Cirque du Soleil. Ça ne l’a pas empêché de collaborer de nouveau avec son collègue. Steve Hill a coréalisé plusieurs des chansons de «Whiplash Love» en sa compagnie. Une bonne partie de l’album a d’ailleurs été enregistrée au studio de M. Flash à Las Vegas pendant un mois. Certains musiciens de «Viva Elvis» jouent sur cette galette. Le reste du travail a été effectué dans quelques studios montréalais.
Jonas prête sa voix à «Whiplash Love». Le batteur des Respectables Stéphane Beaudin, Johnny Flash et Papillon, qui est le gérant de Steve, participent également à ce morceau. Celui que l’on surnomme Bodean joue aussi de la batterie sur «It Ain’t Cool». Les vieux potes Richard Boisvert (guitare), Rock Laroche (basse), Dimitri Lebel (pedal steel), Martin Lavallée (batterie) et Sam Harrison (batterie) font également partie des nombreux musiciens qui ont participé à cet album. On note de plus la collaboration d’Ariane Mercure aux choeurs sur «Cold Hearts» et à l’écriture/guitare acoustique sur «Judgment Day».
Sur scène, Steve Hill est accompagné de Richard Boisvert, Rock Laroche, Sam Harrison et Dimitri Lebel. Le 2 juin, à l’Impérial de Québec, les cinq ont d’ailleurs offert une prestation énergique notamment composée de nouvelles chansons et de pièces d’autres albums du guitariste. On a même eu droit à un clin d’oeil à «Ring of Fire» de Johnny Cash!
ACCUEIL MÉDIATIQUE
«Cold Hearts» a reçu un fort bon accueil de la part de médias qu’on n’aurait jamais pensé associer au guitar hero québécois. Rythme FM tourne «Cold Hearts» tout comme certaines stations du réseau CKOI. «C’est le fun (…). Ce n’était pas ça le but. Je n’ai jamais écrit une chanson en me disant qu’elle allait passer à la radio… Sinon, je l’aurais fait avant! La qualité des chansons est là. J’ai travaillé bien fort. Mon songwriting est mieux. Plus ça va, plus tu peaufines ton art. Ça adonne que, là, les radios sont réceptives», dit le musicien au sujet de l’accueil réservé à son simple.
CONCERTS ET PROJETS
Le lancement officiel de «Whiplash Love» à Trois-Rivières a eu lieu le 9 juin 2011 au Nord-Ouest Café. Le lendemain, l’artiste était au Café Bistro St-Louis de Rimouski. Le 2 juillet, on verra le guitariste à Woodstock en Beauce. Steve Hill présentera prochainement une vitrine de spectacle à New York. La date de cette prestation reste toutefois à déterminer. «Des gens sont intéressés à nous voir là-bas», dit celui qui aimerait bien «faire avancer les affaires» en terre américaine lors de ce show. Rappelons que l’artiste a participé au festival South by Southwest, à Austin, au Texas, au printemps.
Steve Hill est aussi le porte-parole de la troisième édition de Trois-Rivières en Blues, événement qui se déroulera du 25 au 28 août 2011. «J’ai commencé à jouer dans les bars de Trois-Rivières (sa ville d’origine) à 16 ans. Ça fait 18 ans que je suis parti, mais Montréal/Trois-Rivières, ce n’est pas loin. J’y vais souvent et je suis resté bien attaché à la place», dit-il. Sa nouvelle tournée commencera officiellement à l’automne. «Whiplash Love» sera aussi lancé en Europe au même moment. De plus, des spectacles devraient suivre sur le Vieux-Continent. Le guitariste poursuit également sa collaboration avec les Respectables. Il continue de se produire avec la formation lorsque son horaire lui permet.
Source : showbizz.net