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Gaultier : l’enfant terrible de la mode

Gaultier lui-même avoue que par le passé, il a toujours refusé et détesté ce type d’exposition et de rétrospective. « J’ai toujours trouvé qu’il y avait quelque chose de muséal dans ce type de rétrospective. Cela ressemble à un genre d’enterrement de fin de carrière et cela me déplaît. Il y a habituellement un côté morbide à tout ça », a-t-il dit. Ce qui a charmé Gaultier dans la proposition de Nathalie Bondil, la directrice et conservatrice en chef du Musée des beaux-arts de Montréal, c’est l’aspect moderne et vivant de l’exposition.

« J’ai été séduit par l’équipe. On m’a proposé une exposition comme je n’aurais même jamais osé en rêver. On m’a proposé quelque chose de bien vivant et une façon bien vivante de monter mes vêtements. J’ai aussi accepté parce que c’est Montréal et que j’adore cette ville qui s’est intéressée à moi bien avant Paris », a dit le créateur. Accompagné durant la conférence de presse de Thierry-Maxime Loriot, le commissaire de l’exposition, ainsi que de Nathalie Bondil, Jean-Paul Gaultier comptait également sur la présence de différents complices dans la salle, dont ces mannequins fétiches Farida Khelfa, Tanel Bedrossiantz ainsi que le mannequin montréalais Francisco Randez qui a été longtemps le visage du parfum « Le Mâle » de Gaultier.

Heureux et généreux lors de sa rencontre avec les journalistes, Gaultier a confié être avant tout ravi d’être ici à Montréal, une ville qu’il affectionne particulièrement. « Je ne suis pas surpris qu’une telle exposition me soit offerte par les Montréalais; j’ai toujours aimé cette ville et vous me l’avez toujours bien rendu. […] Vous avez été les premiers à me soutenir en tant que créateur de mode. La presse parisienne me boudait un peu, et ici, à Montréal, on m’a tout de suite encouragé. C’est donc un peu normal pour moi que l’exposition soit pensée et créée ici. C’est même un grand honneur », a expliqué Gaultier.

Cette rétrospective qui se tiendra jusqu’au 2 octobre 2011 est en fait un survol 35 années de carrière du créateur, une exposition contemporaine qui regroupe 140 créations et de nombreux documents.  « Gaultier et son équipe m’ont ouvert les portes de leur maison de couture et j’ai pu rencontrer des gens comme Madonna et Pedro Almodóvar, qui m’ont entre autres prêté plusieurs pièces pour l’exposition.  Ce que nous avons assemblé et créé, c’est avant tout un hommage au génie créatif de Jean-Paul Gaultier », a indiqué Thierry-Maxime Loriot.

Source : QMI

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J-PAUL GAULTIER : DE LA RUE AUX ÉTOILES