C’est ce qui ressort d’un rapport sur les itinérants dans l’espace
public montréalais qui tient compte du témoignage d’intervenants de 40
organismes communautaires qui viennent en aide aux sans-abri. Selon ce document, 63 % des intervenants considèrent que la situation judiciaire des personnes itinérantes est « mauvaise ». Pierre Gaudreau, coordonnateur du RAPSIM, soupçonne les autorités
d’utiliser encore ce moyen pour empêcher ces personnes de s’installer
sur la place publique.
Par ailleurs, 85 % des répondants estiment que les rapports entre les personnes itinérantes et les policiers sont négatifs. Le RAPSIM espère créer un observatoire permanent de l’espace public qui
permettrait de colliger des informations relatives aux gestes des
policiers envers les sans-abri afin d’avoir un meilleur portrait du
profilage social. Gaétan Cousineau, président de la Commission des droits de la personne,
estime quant à lui la nécessité d’avoir un comité d’enquête indépendant
sur les interventions policières, faisant allusion à la mort du
sans-abri Mario Hamel, abattu par les policiers de Montréal au début du
mois.
On compte environ 30 000 personnes itinérantes à Montréal.
Source : QMI