fbpx
Devenir membre

Une distribution À la hauteur

Si seulement j’avais eu cette chance. Mais mes sales profs, si je me
souviens bien, avaient généralement des accents allemands ou des
moustaches à la Magnum P.I. Aucun ne ressemblait
à Cameron Diaz et tous m’ont obligé à apprendre des choses qui, à ce
jour, ce sont révélées inutiles au critique de film que je suis. Comme
les maths. Il y a beaucoup d’affectation dans Sale prof qui, malgré un titre qui rappelle Très méchant Père Noël et une campagne de marketing qui promet du scandaleux – ne franchit jamais
certaines frontières du bon goût.

Les méchants gouffres de Lendemain de veille 2 ne sont même
pas abordés. Quand nous rencontrons Elizabeth Halsey (Cameron Diaz),
elle n’en peut plus d’attendre que l’année scolaire
finisse, et ce de manière permanente. Comme elle a réussi à loger ses griffes manucurées dans le cœur d’un
millionnaire, elle a hâte de commencer son existence de femme trophée.
Mais quand son sugar daddy la plaque, elle est forcée de retourner
travailler et se met tout de suite à établir un plan pour se trouver un
nouvel
homme.

Sa conclusion ? Elle a absolument besoin d’argent pour se faire poser
des implants mammaires. Urgemment, parce qu’elle a trouvé un imbécile
en la personne d’un suppléant riche et falot (Justin Timberlake). Le
problème, c’est qu’il a déjà une admiratrice en la personne d’Amy
Squirrel
(Lucy Punch), la professeure modèle – et coincée – de l’école. Compliquant la situation, le prof de gym (Jason Segel), idiot et
affable qui est déterminé à séduire Elizabeth malgré son manque
d’argent. La première moitié du film n’est donc qu’une succession de scènes
disparates montrant Elizabeth à son pire, on la voit notamment en train
de cacher du pot dans son bureau afin de
convaincre les parents de ses élèves de la payer plus pour leur donner
des cours particuliers.

DIAZ À SON MEILLEUR

La deuxième moitié du long métrage débute quand Elizabeth apprend que
le prof dont la classe obtiendra les meilleurs résultats aux examens
empochera un bonus. Elle passe immédiatement à la vitesse supérieure, bien déterminée à
gagner ce prix pour se payer ses nouveaux seins. Et même si cela
signifie enfoncer – parfois même à coups de ballon de basket-ball – des
connaissances dans le crâne de ses étudiants. Cela la fait aussi affronter son ennemie suprême, Amy, qui remporte habituellement
le bonus. Rien de ce qui se déroule dans Sale prof n’est une surprise, du moins pas
en ce qui concerne les personnages.

Cameron Diaz, par contre, tire le meilleur de son Elizabeth grossière
et vulgaire que l’âge commence à rattraper. Pourtant, la vraie force du
film est la distribution au grand complet, de
Segel à Phyllis Smith et John Michael Higgins (Justin Timberlake
n’est pas aussi amusant qu’il le croit). Au final, vous rigolerez sans doute sans être choqué, vous rirez
sans avoir l’impression d’avoir besoin de vous décrasser ensuite. Le
film passe tout seul, hanches savonneuses
et tout le reste…

Source: QMI

CAMERON DIAZ

JUSTIN TIMBERLAKE