destruction auxquelles le 3D ajoute peu. Le film est peu élégamment divisé en deux parties. La première, une
espèce d’introduction, permet de situer le cadre dans lequel se déroule
cette nouvelle histoire opposant Autobots et Décepticons. Michael Bay et le coscénariste Ehren Kruger se servent de la course à
la Lune du président Kennedy (vraies et fausses images d’archives à
l’appui) pour démarrer l’intrigue.
Oui, les Autobots ont aluni dans les
années 1960, les Américains et les Soviétiques ont mis la main sur
quelques
fragments de leur technologie. Mais cela cache – bien sûr – autre chose :
le plan machiavélique des Décepticons, bien décidés à s’approprier la
Terre. On voit aussi Sam (Shia LaBeouf) se chercher – sans succès – un
travail et on
croise certains personnages qui auraient pu être truculents s’ils
avaient été développés. John Malkovich en patron excentrique, Frances
McDormand en responsable des services secrets légèrement
hystérique ou Patrick Dempsey en traître constituent de bien agréables «
bonbons » qui aident à passer les 154 minutes (oui, c’est trop long) de
la projection.
La deuxième partie, elle, s’étale sur une heure et est entièrement
consacrée à la bataille finale entre les robots ennemis. Fatigant,
épuisant, essoufflant. Autant de termes pas très élogieux
pour définir cette surenchère d’effets spéciaux qui, en détruisant
Chicago, mettent aussi à mal notre cerveau.
Oui, Michael Bay se fait plaisir. Oui, il teste et joue avec ses
caméras en 3D, machines inventées, développées et affinées par James
Cameron et Vincent Pace. Malheureusement, on constate
encore quelques légers problèmes de perspective avec le « live action »
ainsi que quelques scènes floues, preuve que la technologie du papa dAvatar mérite encore des ajustements et que ces séquences brouillonnes (on préfère Drive Angry 3D, les caméras RED utilisées par Patrick Lussier semblent bien plus au point) auraient pu être supprimées.
On passe rapidement sur la scène de la destruction d’un immeuble qui
se fait couper en deux et encore plus vite sur Rosie Huntington-Whiteley
(impossible de parler de performance) qui n’a rien
d’exceptionnel hormis son physique. On ressort de la séance en espérant ardemment que la trilogie Transformers en demeure une et que Michael Bay ne soit pas suffisamment attiré par l’appât du gain pour remettre cet indigeste
couvert une fois de plus.
Source: QMI