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Arts visuels au gesÙ dÈs le 8 juillet

FRANÇOISE BELU
Babillage
L’artiste met en images cette parole qui refuse de se dire en recourant de façon plus ou moins explicite à l’iconographie de différents mythes. Elle s’intéresse ici à «l’enfant intérieur», parfois bafoué dans ses désirs les plus profonds. Constitués de différents éléments, les tableaux représentent une tentative pour recoller des fragments apparemment disparates

de la personnalité, afin de recouvrer symboliquement la portion de l’enfance parfois déniée par des blessures anciennes enfouies. Bien que des phrases apparaissent parfois entre les images comme un effort de la psyché pour parvenir à la verbalisation, la structure même des oeuvres fait en sorte qu’elles se rapprochent davantage du babillage de l’enfant qui ne sait pas encore parler, d’où le titre évocateur.

YVON PROULX
Dessins de contours
L’architecture de l’église et l’esprit des lieux ont bien sûr influencé le travail de l’artiste. Les colonnes et les arches, les balustrades mais aussi certains motifs que l’on retrouve au plafond ont guidé ces choix d’objets mais aussi l’interprétation. Il est fréquent de retrouver dans l’iconographie religieuse l’évocation du caractère sacré d’un objet ou de l’émission de la lumière spirituelle. L’auréole, par son rayonnement manifeste, a très souvent servi à illustrer l’expression de cet éclatement du contour des formes. Le support choisi (objets domestiques familiers, petits meubles (une table, des chaises) posés ou renversés au sol) servent d’ancrages ou de racines au prolongement dans tous les sens de leurs profils respectifs. Un déploiement de fines tiges de bois vient ainsi coiffer chacun de ces objets comme s’ils étaient redessinés à grands traits dans l’espace.

KIM-RENÉE RICHARDS
Le poids de l’auréole et des équilibres
En utilisant les thèmes de la mythologie féminine et de l’animalité, l’artiste évoque les liens qui existent entre les dimensions animale, instinctuelle et proprement humaine. Elle y puise différents symboles qu’elle recompose sous forme de personnages totémiques. Chacun s’élève entre des opposés: le passé et l’avenir, la force et la fragilité, le matériel et le spirituel, l’instinct et la raison. Elle s’intéresse également aux croyances, aux désillusions et surtout aux dangers qui guettent la société actuelle. Elle dénonce notamment les idéaux irréalistes pour mieux succomber devant la conscience de ses limites, pour mieux renaître, car, dit-elle, « la cassure est salvatrice».

ARTS VISUELS au Gesù, 8 juillet au 9 septembre 2011

VERNISSAGE : vendredi 8 juillet de 17 h à 19 h

LE GESÙ
1200, rue de Bleury, Montréal
Métro Place-des-Arts
Info : 514 861-4378

Accès libre
de 12h à 18h, du lundi au samedi

Église : du lundi au vendredi, de 10h à 16h
et le samedi, de 12h à 17h
Visites commentées pour les groupes sur demande