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Tim robbins ce soir au club soda

Sortir un premier album à l’âge de 51 ans est une curieuse chose à faire lorsque vous êtes déjà une vedette mondiale oscarisée, reconnue pour son travail autant à l’écran (Les Évadés, Mystic River), que derrière la caméra en tant que réalisateur (Dead Man Walking, Cradle Will Rock) ou encore au théâtre (1984, Embedded), mais pas en tant que musicien. En tant que créateur, Tim Robbins est toutefois un homme prudent. Loin de sauter à pieds joints dans cette aventure musicale, ses efforts sont le fruit d’une longue vie de travail.

«Rentrer chez soi à deux heures du matin et jouer les acteurs n’est pas possible…mais écrire une chanson, oui». – Tim Robbins

«Les chansons Book of Josie  et Moment In the Sun offrent des mélodies simples et séduisantes… Le ronronnement passionné de Crush On You est compensé  par la complainte de la double contrebasse et les lamentations du Theremin tandis que sur Time to Kill, le murmure laconique mécontent de Robbins est poussé à son paroxysme par le son glissé déformé de la guitare». – Mojo Magazine

«Les morceaux écrits par Tim sont à la hauteur de ce que la chanson américaine à la Bruce Springsteen a de meilleur. Une magnifique soirée». – Rolling Stone Italia

Ayant grandi autour de nombreux musiciens talentueux, incluant son frère David, ses parents Gil (The Highwaymen) et Mary ainsi que leurs amis chanteurs folk, la musique coule dans les veines de Robbins. Il a toutefois préféré attendre d’être certain de son potentiel et de ses forces en tant que musicien et compositeur avant de réaliser son premier album. La guitare acoustique n’est évidemment pas étrangère à Robbins qui a lui-même réalisé et incarné le rôle de Bob Roberts, un homme politique de droite, chanteur de folk, dans un film du même nom sorti en 1992.

À sa sortie, Robbins décide toutefois de ne pas exploiter la bande originale du film craignant de jouer les morceaux hors-contexte.  » À cette époque, l’industrie de la musique s’intéressait aussi à d’autres projets que j’ai alors choisi de ne pas poursuivre par peur de m’humilier en produisant un album égocentrique et obsolète. » Son triomphe de 1995 en tant que scénariste/réalisateur du film La Dernière Marche – lui ayant valu une nomination aux Oscars – s’avère un terrain fertile pour les ambitions musicales de Robbins. Après avoir envoyé un premier montage du film à certains des auteurs-compositeurs l’ayant le plus influencés, Robbins coproduit la bande originale du film pour Sony.

Bruce Springsteen, Johnny Cash, Eddie Vedder, Patti Smith, Tom Waits, Steve Earle et Nusrat Fateh Ali Kahn contribuent tous au projet. Robbins collabore également sur des projets avec Pete Seeger et Nora Guthrie, la fille de Woody. Cela fait longtemps que Robbins écrit et se produit lors de concerts discrets en petites salles. Aujourd’hui, les choses changent. « Je respecte trop la musique et je voulais m’assurer de donner naissance à quelque chose d’authentique. » Avant d’enregistrer son premier album Robbins voulait « comprendre quelle était ma voix et quel genre d’histoires je voulais raconter. Aujourd’hui, je pense être prêt à raconter ces histoires. »

Produit en collaboration avec son ami, le légendaire producteur Hal Willner, l’album éponyme Tim Robbins et The Rogues Gallery Band nous offre neuf morceaux d’une musique gypsy americana vibrante et bigarrée, où chaque chanson raconte une histoire contée avec une passion et une émotion brute. « Je trouve exceptionnel de voir quelqu’un sortir un premier album à l’âge de 50 ans. C’est un premier album très impressionnant, » raconte Hal Willner. « Il renferme à la fois une incroyable beauté et une effroyable colère – tout ce que la musique a à nous offrir. »

Robbins chantant aux côtés d’un groupe de multi-instrumentalistes, l’album comprend à la fois du violon est de la scie, une collaboration spéciale avec Joan as Policewoman (sur « Moment in the Sun »), de l’harmonium, de la vielle à roue, de l’accordéon et du cor anglais. « Personne na navigue bien droit dans cette Rogues Gallery » plaisante Robbins, en parlant des sept musiciens du groupe, s’apparentant fortement à The Seeger Sessions Band. Loin de vouloir mettre fin à sa carrière cinématographique, Robbins admet toutefois que jouer de la musique « live » renferme un petit quelque chose de bien plus excitant que le grand-écran.

« Le public m’inspire vraiment. Cette relation immédiate que l’on noue avec les gens, le cinéma ne permet pas cela. » The Rogues Gallery est constitué d’une multitude de musiciens de classe mondiale. L’album met en vedette Kate St. John, Leo Abrahams, David Coulter, Roger Eno, Rory McFarlane, Andrew Newmark et Dudley Phillips. Les concerts « live » comprennent Kate St. John, David Coulter, Roger Eno, Rory McFarlane, Liam Bradley, Steve Jones et Jack Pinter. Son premier album, Tim Robbins & the Rogues Gallery Band (réalisé par Hal Willner), est sorti au Canada le 5 juillet sur l’étiquette Fontana North, distribuée par Universal Music Canada.

Billets : 32,50$ (taxes incluses / frais de service en sus)
au Club Soda (1225 boul. St-Laurent), au 514 286-1010.

TIM ROBBINS

LITTLE SCREAM