français, jeudi, lors de son passage au centre d’entraînement du
Canadien à Brossard. « Je suis fier de jouer pour l’équipe dont
les partisans sont si passionnés », a-t-il lancé, après quelques
secondes d’hésitation, sans que la langue ne lui fourche trop. «
La passion des amateurs qu’il y a ici est incroyable, a-t-il poursuivi
en anglais. Quand on me demande pourquoi j’ai souvent bien fait à
Montréal, je réponds toujours que c’est parce que je réagis bien à la
passion des amateurs.
C’est peut-être dû au fait que l’aréna est au
centre-ville. J’avais d’ailleurs l’habitude de m’y rendre en métro, et
je savourais chaque moment. « C’est le seul aréna où tu ne
voulais pas que la porte du vestiaire reste fermée avant un match. Tu
voulais pouvoir entendre les amateurs et savourer l’atmosphère », a-t-il
continué de raconter, en évoquant aussi un épisode moins heureux,
survenu pendant la série éliminatoire que le Canadien a disputée aux
Hurricanes de la Caroline au printemps 2006. « Puisque j’étais blessé, je devais aller sur la
galerie de presse (au Centre Bell) pendant le match et je n’avais pas
réalisé qu’il y aurait des spectateurs derrière moi quand je m’y
présenterais, plus haut dans les gradins. J’ai été un peu surpris de me
faire apostropher par des amateurs. Reste que c’est une atmosphère
incroyable. »
L’Américain de 32 ans a souvent visité la métropole
québécoise depuis qu’il évolue dans la LNH. Lorsque les Hurricanes
étaient en ville, évidemment, mais aussi comme simple touriste, lui qui
est propriétaire d’un chalet dans l’État de New York aux États-Unis, à
deux heures de route au sud de la métropole québécoise. « C’est la grande ville la plus proche du chalet,
nous sommes souvent venus ici en famille pour rendre visite à des amis,
ou pour s’y évader le temps d’un week-end, a indiqué Cole. J’aime
l’atmosphère qu’on y retrouve. »
Cette semaine, c’est plutôt à
titre de nouveau résidant que Cole s’est présenté au nord de la
frontière, dans l’optique de s’y installer pour l’hiver. « Ce
n’est peut-être pas une grande nouvelle en soi, mais c’est une journée
importante pour moi et pour ma famille. On y va étape par étape, un
petit pas à la fois », a-t-il dit de la recherche d’un logement, de
l’inscription de ses enfants à l’école et d’autres formalités du genre. Cole
n’avait pas encore eu le temps de mesurer la réaction des amateurs
montréalais depuis qu’il a signé son contrat de quatre ans de 18
millions $ US avec le Tricolore, le 1er juillet dernier. Il a toutefois
noté un changement d’attitude, ces dernières semaines, lors de ses
promenades dans les environs de son chalet.
« Là-bas, tout le
monde est excité. C’est difficile de croire qu’il y ait tant de
partisans du Canadien au sud de la frontière, mais je l’ai découvert ces
dernières semaines. Ils sont tous très excités et je partage cette
excitation », a dit Cole. L’attaquant de six pieds deux pouces et
205 livres a eu l’occasion de visiter les installations du Complexe
sportif Bell à Brossard pour la première fois, jeudi. « Les
installations sont incroyables, a-t-il commenté. Rien n’a été négligé.
J’ai eu droit à une visite guidée ce matin et j’ai lancé un ‘wow’ après
l’autre. C’est de première qualité. » Cole a par ailleurs enfilé
le maillot no 72 qu’il portera cette saison. Le hockeyeur a eu ce numéro
lorsqu’il s’alignait dans le Junior B à Guananoque, en Ontario.
NON LOIN DE GIONTA
Si
on peut se fier à l’endroit où son casier a été placé dans le vestiaire
de l’équipe à Brossard, jeudi, Cole enfilera les patins non loin des
vétérans Michael Cammalleri, Brian Gionta et Scott Gomez. On le
sait, c’est une conversation avec Gionta, son coéquipier au sein de
l’équipe américaine pendant les Jeux olympiques de 2006, qui a permis de
convaincre Cole du bien-fondé de se joindre au Canadien. « C’est
l’intérêt du Canadien qui a tout lancé, a expliqué Cole, jeudi. La
conversation avec Brian m’a simplement permis de confirmer que la
décision vers laquelle je penchais était la bonne.
« Brian n’a
dit que des choses positives sur le groupe de joueurs qu’il y a ici, le
personnel d’entraîneurs aussi. Nous avons parlé un peu du rôle que je
pourrais jouer ici. Il était clair que c’était une belle opportunité. » Cole s’est dit confiant que l’intégration au sein de sa nouvelle équipe se passera bien. «
Au cours de mes discussions avec Jacques (Martin), il est vite devenu
clair qu’il sait quel rôle je pourrai jouer et le style que je
préconise, alors je n’ai aucune inquiétude que je pourrai bien m’adapter
à l’équipe », a affirmé Cole. Quand on lui a demandé avec qui il
avait hâte de jouer à l’automne, Cole a esquivé la question, sourire en
coin, en répondant : « Carey Price ».
« Je ne sais pas avec qui
je vais jouer, mais je suis juste content de me joindre à un tel groupe
de joueurs, a-t-il ajouté. Il y a plusieurs joueurs de talent dans
l’équipe. « C’est sûr que la qualité de l’équipe a été un atout
», a-t-il dit plus tard en parlant de sa décision de s’entendre avec le
Canadien à titre de joueur autonome. « Je n’entrerai pas dans les
détails, mais il y a plusieurs parallèles à faire entre cette équipe et
celle des Hurricanes qui a remporté la coupe Stanley (en 2006). »
Source: RDS