C’est cependant à l’étage supérieur que les surprises m’attendaient. Si je pense au métal, l’installation The sleepers (Bill Viola-1992) est étonnante avec ses 7 barils de 45 gallons remplis d’eau au fond desquels se trouve un écran vidéo qui illustre le sommeil parfois agité d’une personne. Il y avait aussi ce cheval noir (Le cheval- Xavier Veilhan 2009) en acier qui malgré son aspect angulaire me laissait une forte impression. Un grand cône métallique recouvert de graisse brune odorante (Grease cone-Royden Rabinowitch 1965) attirait aussi mon attention. D’autres oeuvres attiraient le regard par leur luminosité et les couleurs qui en émanaient.
Je pense à cette oeuvre sur les boat people occupant un mur en illustrant l’océan bleu agité et des images de réfugiés en arrière-plan (Untitled Water-Alfredo Jaar 1992). Laurent Grasso présentait dans une pièce obscure un vidéogramme sonore dans lequel on voit un dôme géodésique dans un milieu boisé nordique avec en plus une aurore boréale qui ondule. C’était très réussi comme présentation tout comme les oeuvres de Luc Courchesne qui ne manquaient pas d’attirer le regard avec la luminosité et les couleurs des 3 disques rotatifs. Ces 3 épreuves à développement chromogènes sont titrées Hong Kong (2002).
D’autres oeuvres étaient animées par des mouvements rotatifs ou verticaux, tout en émettant des sons ou des images, et étaient formées de métal ou de tissus. C’était assez impressionnant surtout pour les oeuvres de Ann Hamilton et de Garry Hill. Il y avait aussi beaucoup de ces pendentifs formés de broches sur lesquelles sont attachés de nombreux objets. Du Liban, Mona Hatoum présentait ses ressorts de base de lit animés d’un mouvement vertical par des poulies (Short space-1992). Difficile de décrire cette exposition, car elle prend de nombreuses directions. Il ya naturellement cette photo de Spencer Tunick avec des centaines de nudistes devant la Place des arts et ce monstre poilu de David Altmejd, qui à ma grande surprise a un succès boeuf avec ce genre de présentation.
Cette exposition Déjà mérite le déplacement. Jusqu’au 4 septembre 2011.
Source : voir.ca