Comment le ministère du Tourisme peut-il affirmer que le promoteur n’a pas fait la démonstration que l’événement offre des retombées économiques suffisantes pour justifier un soutien financier? Selon Tagliani, la question ne se pose pas. « Regardez seulement l’équipe Penske : de 50 à 60 personnes se déplacent pour la course, explique Tagliani. Les commanditaires se déplacent. Les restaurants et les hôtels sont pleins. Les gens qui se déplacent, ce sont tous des Américains. » « Comment tout ça ne peut pas rapporter des sous? Demandez-le aux restaurateurs et aux hôteliers. La course de Montréal, c’est aussi l’une des plus populaires sur le réseau ESPN. Quand on soutient un événement comme ça, ce n’est pas une dépense, mais plutôt un investissement. On crée un événement. »
« Personne ne comprend, parce que la course de Montréal est populaire, ajoute Tagliani. C’est dommage pour les pilotes québécois. Aux États-Unis, on nous demande pourquoi nos courses peuvent être menacées. On n’est pas capable de garder nos courses. C’est dommage pour les partisans et les gens d’affaires. » Aux yeux de Tagliani, la perte temporaire du Grand Prix du Canada de F1 aurait pourtant dû servir d’exemple pour convaincre le gouvernement du Québec. « En F1, il a fallu perdre le Grand Prix pour se rendre compte qu’on faisait des sous avec ça. Regardez aussi la course IndyCar à Edmonton, qui attire à peu près les mêmes foules qu’en NASCAR. Cette course rapporte 60 millions. Ça ne peut pas être moins pour une course NASCAR à Montréal. »
Source: Radio-Canada