Cet opéra qui mêle le rire le plus franc à l’émotion la plus
subtile bénéficiera ici d’une distribution composée de la fine fleur du chant
de chez nous et d’une nouvelle venue : l’Américaine Nicole Cabell, star du Metropolitan Opera, une des sopranos les
plus recherchées de la scène lyrique actuelle, chantera la Comtesse. À ses côtés,
dans le rôle de l’espiègle Susanna, la soprano Hélène Guilmette, applaudie partout en Europe, lui donnera la
réplique. L’adolescent Cherubino sera interprété par une autre étoile montante,
la mezzo Julie Boulianne. Après
avoir fait ses débuts à New York l’an dernier, et dans plusieurs maisons
prestigieuses d’Europe, elle offre à Montréal cette prise de rôle marquante. Les rôles masculins sont à la hauteur de leurs partenaires
féminines. Après avoir exercé sa séduction sur des scènes prestigieuses telles
le Covent Garden de Londres ou le festival de Glyndebourne, le jeune
baryton-basse torontois Robert Gleadow
fait ses débuts à Montréal dans le rôle de l’insolent Figaro. Il défiera son
maître, le Comte, personnifié par un autre Canadien d’envergure, Phillip Addis, bien connu à Montréal –
mais aussi en Europe et à travers l’Amérique.
Pour mettre en scène cette « folle journée », l’Opéra
de Montréal a fait appel à Tom Diamond,
bien connu non seulement pour ses réalisations à la Canadian Opera Company et
dans le reste du Canada, mais aussi pour sa participation à l’émission Bathroom Diva, diffusée sur la chaîne
Bravo. L’expérimenté Paul Nadler
dirige des musiciens de l’Orchestre métropolitain ; les décors et les
costumes ont été confiés à Allan Charles
Klein et les éclairages à Anne-Catherine
Simard-Deraspe. Claude Webster
prépare le Chœur de l’Opéra de Montréal.
« FIGARO 2 » : LA SUITE !
Après le succès obtenu avec Le
barbier de Séville, mettant déjà en vedette le personnage de Figaro,
l’auteur français Augustin Caron de Beaumarchais récidive avec Le mariage de Figaro. Mais cette fois, il
va plus loin dans la satire sociale et politique, et sa pièce, d’abord
interdite, connaît un beau succès de scandale. À Vienne, la pièce attire
l’attention de Mozart qui, en tant que musicien au service des princes, a déjà
été traité comme un domestique : il n’a aucun mal à ressentir la révolte
de Figaro. C’est alors qu’il rencontre Lorenzo da Ponte, Italien en exil,
intrigant, ancien prêtre, libertin notoire, mais auteur plein de ressources.
C’est avec lui que Mozart écrira deux autres chefs-d’œuvre, Don Giovanni et Così fan tutte…
Emporté par
sa fièvre créatrice coutumière, Mozart aurait élaboré sa musique en six
semaines, s’il faut en croire les Mémoires de da Ponte. L’œuvre est bien
reçue à Vienne, à tel point que Joseph II doit même interdire les « bis »
qui allongent indûment le spectacle. Quelques mois plus tard, quand l’œuvre est
créée à Prague, le triomphe est encore plus affirmé : partout dans la
ville, écrit Mozart à son père, on siffle les airs de Figaro. Bientôt
relayé dans toutes les autres grandes villes européennes, le succès ne se
dément pas de tout le XIXe et le XXe siècle. À ce jour, Les
noces de Figaro constituent l’opéra le plus populaire de Mozart.
UN DIVIN VAUDEVILLE EN MUSIQUE
L’œuvre, remarquablement équilibrée, propose une action menée à
un rythme effréné, dans laquelle se débattent des personnages attachants et
complexes. Comme dans une sorte de géniale téléréalité musicale, on s’aime, on
se jalouse, on se ment, on crie, on murmure, on complote… Les personnages
survoltés surgissent de derrière les meubles, se cachent dans les armoires,
sautent par les fenêtres, se déguisent, échangent leurs identités, font
alterner les gifles et les baisers. Au passage, l’un reconquiert sa femme et
l’autre retrouve son père et sa mère !
Au-dessus de toute cette folie, Mozart plane, utilisant toutes
les ressources de l’orchestre et de l’harmonie pour mettre en relief les
émotions de ses personnages. Pas une note de trop, rien que des mélodies
inoubliables, que tous connaissent – parfois sans le savoir : le
« Non più andrai » que claironne Figaro, le frémissant « Voi che
sapete » susurré par Cherubino, de même que les airs de la Comtesse, ou
encore son duo avec Susanna, « Canzonetta sull’aria », dont le charme
accrocheur a intéressé plusieurs publicités…
ARGUMENT
L’intrigue des Noces de
Figaro défie tout résumé. Le jour où Figaro va épouser Suzanne, il découvre
que son patron, le Comte, veut lui voler sa future. Figaro entreprend de
contrecarrer ses plans ; la Comtesse veut se venger de son mari, aidée de
Suzanne, pendant que l’adolescent Chérubin cherche à séduire toutes les femmes
du château !
FICHE TECHNIQUE
Opéra : Les noces de Figaro [Le nozze di Figaro] de Wolfgang Amadeus Mozart
Genre : opéra-bouffe (« opera buffa »)
Structure : en quatre actes
Langue : en italien avec surtitres français et anglais
Livret : Lorenzo da Ponte (d’après Le mariage de Figaro ou La folle journée de Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais)
Création : Burgtheater de Vienne, le 1er mai 1786
Production : coproduction The Michigan Opera et l’Opéra de Montréal
Dernière présentation à l’Opéra de Montréal : 2003
LES ARTISTES
Il Conte Almaviva
PHILLIP ADDIS, BARYTON (CANADA)
De plus en plus en demande sur les scènes internationales, Philip Addis a fait ses débuts à l’Opéra-Comique de Paris, en 2010, dans un des rôles-titres de Pelléas et Mélisande, sous la direction de Sir John Eliot Gardiner, de même qu’au Vlaamse Opera dans le rôle de Jaufré Rudel (L’amour de loin). Après avoir fait revivre la version pour baryton de Werther à l’Opéra de Montréal, il s’est produit au concert dans la Neuvième symphonie de Beethoven, avec l’Omaha Symphony, et dans les Lieder eines fahrenden Gesellen de Mahler avec le Phoenix Symphony, en plus de chanter pour le première fois le rôle de Guglielmo (Così fan tutte) avec Atlanta Opera. Dernière présence à la compagnie : Werther (2011).
La Contessa Almaviva
NICOLE CABELL, SOPRANO (ÉTATS-UNIS)
Récipiendaire de nombreux prix, tant aux États-Unis qu’en Europe, Nicole Cabell est une des sopranos les plus recherchées de la scène lyrique actuelle, admirée des critiques pour son timbre brillant et onctueux. Au Metropolitan Opera, elle multiplie les prises de rôles : Pamina (La flûte enchantée), Micaëla (Carmen), Adina (L’élixir d’amour) et Musetta (La bohème). Au Deutsche Oper de Berlin, elle a incarné Donna Elvira (Don Giovanni) et au Royal Opera House Covent Garden, Leïla (Les pêcheurs de perles). Familière du rôle de la Comtesse, qu’elle a abordé au Lyric Opera de Chicago et au Cincinnati Opera, Nicole Cabell est présente aussi au concert et au disque, son premier album solo ayant été accueilli par de nombreux prix. Débuts à la compagnie.
Figaro
ROBERT GLEADOW, BARYTON-BASSE (CANADA)
Formé à l’Ensemble Studio de la Canadian Opera Company et au programme pour jeunes artistes du Royal Opera House Covent Garden, Robert Gleadow connaît un début de carrière fulgurant. Parmi ses accomplissements récents, on remarque Colline dans La bohème et Angelotti dans Tosca, au Royal Opera House, Theseus dans A Midsummer Night’s Dream et encore Colline à la Canadian Opera Company. Après une tournée européenne avec l’Orchestre d’Astrée, où il joue Anténor dans Dardanus de Rameau, il foule les planches de Glyndebourne en étant successivement Guglielmo dans Così fan tutte et Leporello dans Don Giovanni. Robert Gleadow est actif également au concert et au disque (I Capuletti e i Montecchi de Bellini chez Deutsche Gramophone). Débuts à la compagnie.
Susanna
HÉLÈNE GUILMETTE, SOPRANO (CANADA)
Originaire de Montmagny, Hélène Guilmette est lauréate du Concours Voix nouvelles à Paris et du Concours international Reine Élisabeth de Belgique. Très en demande sur les scènes européennes, elle a fait ses débuts à la Monnaie de Bruxelles en 2007, dans le rôle de Pamina (La flûte enchantée), et à l’Opéra national de Paris dans ceux de Mélisande (Ariane et Barbe-Bleue) et d’Amour (Orphée et Eurydice). Interprète de Sophie (Werther) à Strasbourg, de Sœur Constance (Dialogues des carmélites) à Munich, et de Thérèse (Les mamelles de Tirésias) à l’Opéra-Comique de Paris, elle a déjà abordé Susanna dans cette dernière ville, au Théâtre des Champs-Élysées. Au disque, on peut l’entendre dans deux enregistrements consacrés à Handel, chez Harmonia Mundi. Dernière présence à la compagnie : La clemenza di Tito (2006).
Cherubino
JULIE BOULIANNE, MEZZO-SOPRANO (CANADA)
Julie Boulianne s’affirme rapidement comme une des mezzos les plus douées de sa génération. Ancienne membre de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, elle a fait cette année ses grands débuts au Metropolitan Opera en chantant Diane (Iphigénie en Tauride) et Stéphano (Roméo et Juliette). Déjà applaudie dans la métropole américaine pour son interprétation de Lazuli (L’étoile) au New York City Opera, elle a chanté le rôle-titre de La cenerentola au Miami Grand Opera, à Glimmerglass et au Pacific Opera Victoria. L’Europe la réclame aussi : après le rôle-titre de Cendrillon à Marseille, elle débute à l’Opéra-Comique de Paris dans le rôle de Fragoletto (Les brigands). On peut l’entendre au disque dans Shéhérazade et L’enfant et les sortilèges, paru sur étiquette Naxos. Dernière présence à la compagnie: Cendrillon (2010).
Bartolo
ALEXANDRE SYLVESTRE, BARYTON-BASSE (CANADA)
Ancien membre de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, Alexandre Sylvestre a déjà tenu plusieurs rôles à l’Opéra de Montréal : Colline (La bohème), Monterone (Rigoletto), Betto (Gianni Schicchi), le Sacristain (Tosca), Pietro (Simon Boccanegra), Nourabad (Les pêcheurs de perles), le Duc de Vérone (Roméo et Juliette), le Prince Yamadori (Madame Butterfly) et Jack Wallace (La fanciulla del West). Il a aussi chanté au Pacific Opera de Victoria, avec l’Orchestre symphonique de Montréal, sous la direction de Kent Nagano, et au Festival de Lanaudière sous la baguette de Yannick Nézet-Séguin. Dernière présence à la compagnie : La bohème (2011).
Marcellina
*AIDAN FERGUSON, SOPRANO (CANADA)
Membre de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal pour une troisième année, elle a chanté La Ciesca (Gianni Schicchi) et Giovanna (Rigoletto) avec l’Opéra de Montréal, en plus de tenir le rôle de la Secrétaire (Le consul) avec l’Atelier lyrique. Parmi ses autres prestations sur des scènes canadiennes, on note : Dorabella (Così fan tutte), la Deuxième dame (La flûte enchantée), la Sorcière (Dido and Aeneas) et la Baronne (Vanessa). Active aussi au concert, elle a été soliste dans la Messe en do mineur de Mozart, avec la Ottawa Choral Society, et dans le Requiem de Mozart avec l’Orchestre symphonique de Laval. Dernière présence à la compagnie : Rigoletto (2010).
Don Basilio/Don Curzio
AARON FERGUSON, TÉNOR (CANADA)
Ancien membre de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, il y a chanté Charles Gill (Nelligan) et le Magicien (Le consul). À l’Opéra de Montréal, on l’a entendu dans Borsa (Rigoletto), le Doyen de la Faculté (Cendrillon), Monostatos (La flûte enchantée) et Spoletta (Tosca). Avec l’Orchestre métropolitain, il a été soliste dans le spectacle Noël à l’opéra ainsi que dans le Magnificat de Bach. Ailleurs au Canada, il a chanté Apollo (Semele) et un Cénobite (Thaïs) au Pacific Opera Victoria, en plus de parties solistes dans Judas Maccabeus de Handel avec le Victoria Symphony. Dernière présence à la compagnie : Rigoletto (2010).
Barbarina
*FRÉDÉRIQUE DROLET, SOPRANO (CANADA)
Originaire de l’Outaouais, la soprano Frédérique Drolet a étudié le chant classique à l’Université Laval avec Michel Ducharme. Lauréate de nombreux prix, dont une première place au Concours de musique du Canada en 2008, elle découvre la scène avec l’Atelier d’opéra de l’Université Laval : Satirino dans La Calisto (Cavalli), Despina dans Così fan tutte et Lauretta dans Gianni Schicchi. Toujours à l’Université Laval, elle chante dans la Cantate du café de Bach avec l’Atelier de musique baroque. Se produisant avec de nombreux ensembles de musique aussi bien ancienne que classique, Frédérique Drolet entreprend sa première année à l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal. Débuts à la compagnie.
Antonio
*PHILIP KALMANOVITCH, BARYTON (CANADA)
Présentement à sa deuxième année en tant que membre de l’Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal, Philip Kalmanovitch a étudié à l’Université Queen et à l’Université de Toronto. Parmi ses prestations les plus récentes, on compte Ben (The Telephone) avec l’Institut canadien d’art vocal, Abner (Athalia) avec le chœur Orpheus de Toronto et Figaro (The Barber of Boomtown) à l’Opéra de Saskatoon. Pour l’Opéra de Montréal, il a été Ceprano (Rigoletto) et un serviteur (Roberto Devereux), en plus de tenir le rôle de l’Agent de la police secrète dans la production du Consul de l’Atelier lyrique. Dernière présence à la compagnie : La bohème (2011).
*Atelier lyrique de l’Opéra de Montréal
OPÉRA DE MONTRÉAL | SAISON 2011-2012
Tous les opéras sont présentés en langue originelle, avec surtitres bilingues projetés au-dessus de la scène.
SALLE WILFRID-PELLETIER DE LA PLACE DES ARTS (PDA)
VENTE DE BILLETS / ABONNEMENT
OPÉRA : abonnement à 4 productions (Les noces de Figaro, Rusalka, Il trovatore, Faust)
OPÉRA PLUS : abonnement à 5 productions (OPÉRA + Rossini et ses muses de l’Atelier lyrique)
Pour s’abonner :
– Jusqu’au 1er novembre : Opéra de Montréal uniquement au 514 985-2258 / 1 877 385-2222
– Offert à partir de 151 $
ABONNEMENT POUR LES 18 À 30 ANS : TD T’EMMÈNE À L’OPÉRA
Grâce au soutien de TD, l’Opéra de Montréal poursuit son offre spéciale d’abonnement destinée aux jeunes de 18 à 30 ans : 30 $ le billet avec l’abonnement ! Achat minimal requis de deux opéras de la saison régulière. Abonnements offerts dès le 22 août 2011 à la billetterie de l’Opéra de Montréal, et dès le 27 septembre à la billetterie de la Place des Arts.
BILLETS À LA PIÈCE
Sur operademontreal.com
Billetterie de la Place des Arts : 514-842-2112 • 1 866 842-2112