Devenir membre

Air canada : refus des agents de bord

S’exprimant par voie de communiqué, le SCFP a précisé que 87,8 pour cent des agents de bord ayant voté avaient rejeté le projet de convention collective. Selon Jeff Taylor, président de la section Air Canada du syndicat, ce résultat envoie un message clair à la compagnie. Après des décennies de compressions, les membres ont clairement indiqué vouloir une entente juste, tout particulièrement depuis que la compagnie se trouve en meilleure position financière, a ajouté M. Taylor.

Le syndicat a souligné que le taux de participation s’était chiffré à 78,6 pour cent. Un vote de grève sera organisé le mois prochain, et des représentants syndicaux rencontreront la partie patronale dès que possible pour reprendre les négociations, selon M. Taylor. Air Canada a publié un communiqué succinct reconnaissant le résultat du vote, mais offrant peu de commentaires supplémentaires. Le transporteur aérien est aux prises avec de sérieux problèmes de main-d’oeuvre cette année, ses agents du service à la clientèle étant entrés en grève pendant trois jours.

L’entreprise négocie également avec ses mécaniciens et ses manutentionnaires de bagages, représentés par l’Association des machinistes et des travailleurs de l’aérospatiale. Les syndicats affirment que le transporteur aérien veut mettre sur pied un régime de retraite à cotisations déterminées pour les nouveaux employés, au lieu du régime actuel de prestations déterminées. Avec un régime à cotisations déterminées, les versements de l’entreprise sont limités à un montant établi et négocié. Les sommes versées aux employés dépendent de la performance d’investissements sous-jacents.

Air Canada soutient que la hausse des prix du carburant menace sa rentabilité à long terme, et qu’elle augmenterait ses tarifs au cours du mois et tenterait de réduire ses coûts. Le transporteur aérien a déclaré une perte de 46 millions $ lors du trimestre printanier clos le 30 juin en raison du prix du carburant. Il s’agit toutefois d’une forte amélioration par rapport à l’année dernière, où les pertes étaient beaucoup plus importantes.