L’écrasante défaite du Bloc Québécois, en mai dernier, l’a laissé
affaibli et sans chef, en plus de perdre son statut de parti officiel. Le
Parti québécois, sur la scène provinciale, est déstabilisé, cinq
députés ayant décidé de quitter le navire. Le parti a plongé dans les
sondages et est menacé par des mouvements rivaux à droite comme à
gauche. Au milieu de la tempête, la députée bloquiste Maria Mourani garde néanmoins le cap. L’une
des quatre députés du Bloc élus en mai dernier, Mme Mourani, âgée de 42
ans, affirme que tout ce mouvement signifie qu’il y aura du changement.
Selon
elle, le changement n’est pas seulement palpable au sein de la
population, mais également à l’intérieur du parti même. Elle soutient
toutefois que lorsque la tempête souffle, il n’est pas temps de changer
de cap; il faut attendre que la perturbation soit passée. La
victoire serrée de Mme Mourani dans la circonscription d’Ahuntsic
signifie qu’elle est désormais la seule députée du Bloc à Montréal. Elle
a longtemps été la porte-parole du parti sur le Statut de la femme et
la Sécurité, mais elle a désormais ajouté quelques autres
responsabilités à son mandat : l’Environnement, la Justice, le Transport
et les Langues officielles.
D’autres facteurs ajoutent une
pression supplémentaire sur le Blo : la nécessité de ramener à la vie un
parti pratiquement anéanti, et une possible course à la chefferie cet
automne, à laquelle Mme Mourani songe participer.