La présidente de l’Association des victimes de prêtres pédophiles, France Bédard, soutient que les cas connus de victimes d’agressions sexuelles au Québec ne sont que la pointe de l’iceberg. Elle dénonce du même coup l’inaction de l’Eglise catholique en ce qui a trait à l’indemnisation des victimes. Mme Bédard estime que les regrets formulés par le pape Benoit XVI, et ses demandes répétées de pardon, ne sont pas suffisants. Elle trouve inconcevable que l’Eglise préfère payer des frais d’avocats pour « sauver la face », plutôt que d’assumer les gestes posés par certains de ses représentants.
France Bédard déplore que les autorités catholiques s’entêtent à nier les nombreuses agressions qui sont survenues, alors que les cas s’accumulent. Elle soutient qu’à chaque fois qu’un nouveau cas est révélé dans les médias, plusieurs autres victimes décident de sortir de leur mutisme en contactant son association. Mme Bédard affirme que, dans ce domaine, le Québec peut facilement être comparé à l’Irlande, qui a également été sous le joug de la religion catholique au dernier siècle. Plusieurs enfants ont été agressés sexuellement par des prêtres dans ce pays, au vu et au su des autorités ecclésiastiques qui, selon elle, les protégeaient.