Des
traces d’antibiotiques, d’antidépresseurs, d’anticancéreux et de nombreux
autres médicaments sont retrouvées dans les rivières. Les stations d’épuration
ne sont pas conçues pour les éliminer. Les politiciens devraient examiner les
moyens de réduire les risques des produits pharmaceutiques dans les travaux
d’égouts et les rivières. Les stations
d’épuration déchargent en effet dans les cours d’eau des déchets qui ne sont
pas traités correctement. Il est aujourd’hui difficile de maintenir un
environnement sain dans une rivière, même lorsque les usines de traitement des
eaux fonctionnent bien.
NOUS BUVONS VOS MÉDICAMENTS
Selon
un rapport du National Cancer Institute
américain, les médicaments sont devenus une source considérable de pollution
des eaux des rivières et même de l’eau potable, par la contamination des nappes
phréatiques. Des résidus de médicaments
entrent dans la composition de l’eau potable publique, simplement parce que les
stations d’épuration municipales ne savent pas les éliminer parfaitement. «
Tout ce qui est consommé, nous le trouvons dans l’eau à plus ou moins grande
échelle, même des résidus d’héroïne et de cocaïne! », rapporte Hélène Buzinski,
chercheuse à l’université de Bordeaux, en France.
Les
stations d’épuration ne sont pas assez puissantes pour éliminer ces molécules,
que l’on ne commence à détecter que depuis une dizaine d’années. À mesure que
les rejets industriels, les pesticides et les métaux lourds étaient mieux
traités, des pollutions de plus en plus fines ont été relevées. Les molécules
médicamenteuses sont de l’ordre du nanogramme par litre. Que faire en attendant
que les traitements de l’eau soient améliorés? Consommer moins de médicaments,
juste le nécessaire. Et surtout, ne jamais les jeter dans les toilettes, mais
les rapporter chez le pharmacien ou en déchetterie.