Cavalia célèbre la rencontre de l’homme et du cheval alors qu’Odysséo est axé sur le voyage, l’accompagnement, en quelque sorte. M. Latourelle note, d’entrée de jeu, qu’avec la nouvelle odyssée, il a fallu redéfinir l’espace. Deux fois plus grande, la scène impressionne. Les artistes et chevaux se déplacent à travers de beaux paysages, créés par des images de synthèse. Nous les voyons à travers les plan d’eau, les montagnes, les grands espaces. Autre différence: Cavalia compose avec une dizaine de chevaux en même temps sur scène alors qu’Odysséo peut se permettre de faire circuler 42 chevaux et autant de personnes en toute liberté.
Il va sans dire que l’équipe de créateurs doit s’ajuster au fil des représentations, en fonction du caractère des chevaux et améliorer les points techniques au besoin, compte tenu que le multimédia prend beaucoup de place. Odysséo est présenté sous le plus grand chapiteau de tournée au monde. On l’a localisé sur le côté ouest de l’autoroute 15, entre le boulevard Saint-Martin et la 440. La gigantesque tente blanche y est implantée depuis juillet et on peut même l’apercevoir en hauteur depuis Montréal. La configuration surprend. Le chapiteau est pas moins de deux fois et quart plus grand que celui planté lors du premier spectacle de Cavalia et il n’y a aucune obstruction dans l’enceinte.
Après les représentations d’Odysséo à Laval, en novembre, la troupe entière se rendra aux Etats-Unis pour poursuivre l’aventure. Près de 500 personnes travaillent de près ou de loin à la bonne marche de la production. Le matériel et tout l’équipement de tournée est plus imposant que celui qu’avait U2 quand le groupe a fait le tour du monde. Quant au premier spectacle, en tournée depuis 2003, il a déjà attiré trois millions de spectateurs en Amérique du Nord et en Europe et ce n’est pas terminé. Il sera présenté en Chine l’an prochain.