Une première étape consistera à mener une étude d’impact environnemental. Le ministre Lebel estime que la réalisation de ce projet, qu’il qualifie de « l’un des plus importants de la décennie », permettra de créer quelque 30 000 emplois. Le maire de Montréal, Gérald Tremblay, présent à l’annonce du ministre Lebel, a exprimé sa satisfaction. Le maire avait déjà fait part au gouvernement fédéral de son souhait que le projet tienne compte du transport en commun, et que le nouveau pont comporte un péage.
« Ce que le ministre nous dit, c’est que le transport en commun est une priorité, a soutenu le maire. Il va y avoir sur le pont un transport en commun, et considérant la situation financière du gouvernement fédéral comme celle du gouvernement du Québec (…) où il y a une priorité de réduire l’endettement et d’éliminer les déficits, on a apporté la solution et on a suggéré le péage. » Aucun membre du gouvernement du Québec n’était présent à la conférence de presse de mercredi. Le ministre provincial des Transports, Pierre Moreau, a d’ailleurs affirmé, mercredi matin à Québec, qu’il n’était pas favorable à l’imposition d’un péage sur le nouveau pont.
Le ministre Moreau est député de la circonscription de Châteauguay, dont les électeurs dépendent largement du pont Champlain pour leurs déplacements entre la rive-sud et Montréal. Le ministre Lebel a pour sa part rappelé que le pont Champlain relève du gouvernement fédéral et qu’il appartient à Ottawa d’assumer ses responsabilités à cet égard. « Québec n’est pas ici parce que cette infrastructure est 100 pour cent fédérale », a-t-il expliqué.