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Le film sexy fait son festival À paris

Déclinaison française du Sexy International Film Festival (SIFF) de Melbourne (Australie), la manifestation propose une sélection de courts, moyens et longs métrages, fictions ou films d’animation qui revisitent autant de thèmes que sont le couple, le mariage, le divorce, le désir en version « sexy », tout en se dédouanant de toute référence à la pornographie, assurent les organisateurs.

« Nous voulons au contraire montrer au grand public que l’érotisme est un sujet à part entière et qu’il ne connaît pas de frontières », a expliqué à l’Associated Press Patrice Le Petit, responsable de la sélection. « La diversité dans la perception de ce qui est ‘sexy’ ou de ce qui ne l’est pas, varie du tout au tout selon les peuples et les cultures », poursuit ce cinéphile, pas peu fier de l’éclectisme de la quinzaine de films en compétition, tous récents et dont certains ont déjà séduit d’autres publics lors des festivals de cinéma indépendant comme le SXSW d’Austin (Texas) ou le Sundance Film Festival de Park City (Utah).

De petites perles cinématographiques figurent aussi au menu de ces deux jours fiévreux, comme le court métrage muet expérimental américain « The Dame Factory », de Melanie Abramov, intégralement réalisé et joué par des femmes autour de l’idée de la convoitise. Plus croustillant, « Grandpa’s Wet Dream », du réalisateur nippon Chihiro Amemiya est un documentaire étonnant retraçant le parcours d’un Japonais de 75 ans ayant vécu pendant 15 ans comme acteur porno sans que sa famille soit au courant.

Le festival sera aussi l’occasion de voir pour la première fois en France le film allemand « Bedways », qui avait émoustillé la Biennale de Berlin l’an dernier, en présence de son réalisateur RP Khal. Quatre trophées seront remis à l’issue de la compétition au cours de laquelle il sera aussi tenu compte de l’avis du public. Un public de puristes qui devrait être comblé avec la projection en ouverture d’un « classique » du cinéma « sexy », le film « Je suis une nymphomane » de Max Pécas (1971).