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Le cirque du soleil À paris: cette fois c’est la bonne!

La multinationale du spectacle a planté son grand chapiteau blanc et
sa tonne et demie de matériel au beau milieu de la Seine, sur l’Ile Seguin,
dans l’immédiate banlieue de Boulogne-Billancourt. Elle y présente depuis
vendredi « Corteo », créé en 2005 et vu par 5,5 millions de spectateurs
dans le monde. La mayonnaise n’a jamais vraiment
pris entre le Cirque du Soleil et la France, qui lui résiste, comme l’a noté le
journal Le Figaro, « avec le même aplomb que le petit village gaulois
d’Astérix face aux Romains ».

Le Cirque va tous les ans à Londres
et tous les deux ans dans la plupart des pays d’Europe, mais ses visites à
Paris ont été rarissimes: il a mis une bonne quinzaine d’années avant de
s’attaquer au marché français, d’abord avec « Saltimbanco », présenté
en 2005, puis avec « Alegria », deux ans plus tard. Avec « Corteo »
(« cortège » en italien), le Cirque du Soleil tente une nouvelle fois
de vaincre la résistance française. L’enjeu de ce troisième essai est de
taille. Daniel Lamarre, le président du
Cirque, l’a dit et l’a répété la semaine dernière: l’ambition du Cirque du
Soleil est désormais d’entretenir une « présence régulière » en France.

« Si ça marche, on
reviendra », a confirmé son directeur marketing Mario d’Amico. Avec l’Ile Seguin, où se dressaient
les usines historiques du constructeur Renault, le Cirque a trouvé un lieu qui
lui convient, tout près du centre de Paris. L’île fait l’objet d’un grand
programme de réaménagement imaginé par l’architecte vedette Jean Nouvel. Cela
tombe bien : le projet prévoit la construction d’un chapiteau permanent, un
« cirque en dur » qui pourrait intéresser Guy Laliberté. Cité par le
Figaro, Daniel Lamarre confie qu’il n’est « pas impossible » en effet
que le Cirque prenne la concession.

Au Cirque du Soleil, on mise donc
beaucoup sur « Corteo », en espérant que son « esprit
européen » et « très poétique » opérera sur le public parisien. Le spectacle
est signé Daniele Finzi Pasca, dont les mises en scène de « Nomade » et
de « Rain » (du Cirque Éloize) avaient suscité un concert de louanges
dans les médias parisiens. Jusqu’ici, « Corteo » a eu
droit à des articles dans Le Figaro, Les Echos et Le Parisien. Vendredi soir,
lors de la première représentation, le chapiteau était plein à craquer, mais il
serait hasardeux de faire des pronostics pour la suite. Officiellement, le spectacle
est à l’affiche jusqu’au 30 décembre. C’est dans la période des Fêtes que
l’avenir du Cirque du Soleil en France pourrait se décider.

CIRQUE DU SOLEIL