présidente du Conseil canadien des relations industrielles (CCRI), Elizabeth
MacPherson, s’est ralliée à la position d’Air Canada et a jugé que le contrat
de travail devrait être adopté sans modifications. La
nouvelle entente d’une durée de quatre ans viendra à échéance le 31 mars 2015. Le
président du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), Paul Moist, a
estimé que les agents de bord méritaient un meilleur traitement de la part du
transporteur et du gouvernement fédéral.
« Je
place cette décision dans le contexte de la façon dont toute cette ronde de
négociation s’est déroulée », a-t-il déclaré. « L’interférence
du gouvernement fédéral a créé des conditions moins que favorables aux agents
de bord », a ajouté M. Moist. De
son côté, le transporteur s’est dit heureux de cette décision qui permettra de
mettre en oeuvre les conditions de l’accord conclu avec les dirigeants
« démocratiquement élus » du SCFP. « La
mise en oeuvre d’une nouvelle convention collective pour nos agents de bord met
fin à la période d’incertitude que cette situation occasionnait pour nos
clients et permettra à Air Canada et à ses employés d’aller de l’avant
ensemble », a affirmé Duncan Dee, vice-président général et chef de
l’exploitation de la société aérienne de Montréal.
M.
Moist a laissé entendre que l’interférence continue du gouvernement fédéral
dans les négociations avait fait pencher la balance en faveur d’Air Canada. Mme
MacPherson a cependant affirmé que le syndicat avait réalisé des gains dans la
deuxième entente de principe dont l’adoption avait été recommandée à
l’unanimité par les membres de son comité de négociation. Plus
de 65 pour cent des employés ayant pris part au vote ont rejeté la deuxième
entente, mais seulement 73 pour cent des membres ont voté, ce qui laisse croire
qu’ils n’étaient pas mécontents au point de se sentir obligés de se prononcer
contre l’entente, a-t-elle ajouté.
Une
menace de grève avait été évitée à la toute dernière minute quand la ministre
fédérale du Travail, Lisa Raitt, a renvoyé le différend devant le CCRI. Les
deux parties s’étaient entendues pour respecter la décision de l’arbitre. Une
précédente décision rendue en arbitrage avait mis sur pied un régime de
retraite hybride pour les nouveaux employés du service à la clientèle,
représentés par le syndicat des Travailleurs canadiens de l’automobile (TCA). Les
deux décisions devraient orienter les discussions à venir avec les pilotes, les
mécaniciens et d’autres employés syndiqués du transporteur.À
la Bourse de Toronto, lundi, les actions d’Air Canada valaient 1,38 $, en
hausse de deux cents, soit un peu plus d’un pour cent, par rapport à leur
précédent cours de clôture.