mais selon les aromathérapeutes, son action la plus remarquable est de nature antiseptique (contre les bactéries, les virus, les champignons et les parasites). On s’en sert également pour l’hygiène des espaces intérieurs (prévention et traitement des maladies infectieuses), en soins esthétiques et pour la détente. On lui prête aussi une action bienfaisante sur le plan psychologique et pour contrer l’anxiété. Cependant relativement peu d’études scientifiques appuient ces applications.
LES HUILES ESSENTIELLES PEUVENT ÊTRE UTILISÉES PAR VOIE INTERNE, EXTERNE OU AÉRIENNE.
Voie interne. Comme les huiles essentielles sont irritantes pour les muqueuses, on les mélange généralement à un peu d’huile végétale, à du miel ou à du yogourt (elles ne se diluent pas dans l’eau). On trouve aussi sur le marché des huiles préparées avec de l’alcool, des oléocapsules (avec une base d’huile végétale) ainsi que des préparations en capsules et en suppositoires.
Voie externe. L’huile peut se diffuser dans l’organisme à travers la peau; on la mêle à une huile de massage ou à un onguent.
Voie aérienne. L’huile diffusée dans l’air est absorbée par les voies respiratoires; il existe plusieurs modes de diffusion.
Les diffuseurs à soufflerie permettent une nébulisation des huiles et une diffusion dans un espace assez vaste; c’est la meilleure méthode pour un usage thérapeutique par voie aérienne.
La méthode passive (poterie poreuse) ne permet qu’une faible évaporation, sans que les particules puissent agir sur la qualité de l’air. La chaleur (sur une chandelle ou une lampe) diffuse le parfum, mais risque de détruire les propriétés thérapeutiques des huiles essentielles.
Les ventilateurs (dans les systèmes d’aération des maisons ou des autos) sont efficaces, sauf s’ils sont munis d’un filtre qui risque de retenir une partie des particules.
QU’EST-CE QU’UNE HUILE ESSENTIELLE?
L’huile essentielle est une substance odorante volatile produite par certaines plantes et pouvant être extraite sous forme de liquide. Bien qu’on les appelle huiles, ces substances ne contiennent aucun corps gras : une goutte déposée sur un papier s’évaporera sans laisser de trace contrairement à une huile végétale. Le règne végétal compte plusieurs centaines de milliers d’espèces et 4 000 d’entre elles fabriquent des essences aromatiques; toutefois, seulement quelques centaines le font en quantité suffisante pour qu’on puisse les extraire. Aujourd’hui, l’extraction se fait surtout selon 3 procédés.
– Pression à froid, pour les zestes d’agrumes comme l’orange ou le citron.
– Extraction par solvant, dont le dioxyde de carbone, surtout pour les fleurs fragiles.
– Distillation à la vapeur, un procédé inventé au XIe siècle et le plus utilisé aujourd’hui.
L’extraction des huiles essentielles est coûteuse, surtout à cause de la très grande quantité de matière première requise. Il faut compter environ 35 kg de plantes, en moyenne, pour obtenir 1 litre d’huile essentielle. Et c’est bien davantage dans le cas de certaines plantes comme la rose. D’où le prix élevé des véritables huiles essentielles. Car il existe aussi des huiles synthétiques, qui conviennent à la parfumerie, mais pas à l’aromathérapie.
Depuis des milliers d’années, les huiles essentielles sont utilisées couramment en cuisine, en médecine, en parfumerie et dans l’industrie cosmétique. Mais, c’est à la fin du XIXe siècle, en France, que commence l’histoire moderne de l’aromathérapie. C’est alors qu’on a prouvé scientifiquement la capacité des huiles essentielles à neutraliser les bactéries (vers la même époque, on découvrait les antibiotiques, ce qui a eu pour effet d’écarter l’aromathérapie du champ de la médecine). On doit à René-Maurice Gattefossé, en 1928, la première utilisation du terme aromathérapie. On voit aussi, mais rarement, parfumothérapie.
DES COMPOSÉS CHIMIQUES COMPLEXES
Une huile essentielle peut renfermer jusqu’à plusieurs centaines de sortes de molécules, chacune ayant des propriétés particulières (antiseptique, bactéricide, immunostimulante, décongestionnante, etc.). Les scientifiques regroupent ces molécules en plusieurs chémotypes ou « familles biochimiques » – cétones, esters, coumarines, phénols, monoterpénols, etc. -, en fonction de la similarité de leurs propriétés. De nombreuses huiles comprennent plus d’un chémotype. L’huile essentielle de sauge sclarée (Salvia sclarea) (voir notre fiche sauge (psn)), par exemple, contient 250 molécules différentes, dont 75 % issues de la famille des esters, et 15 % de celle des monoterpénols.
Les molécules travaillent en synergie, ce qui explique la polyvalence des huiles essentielles et leur vaste spectre d’action. Une fois que l’on connaît les propriétés des chémotypes ainsi que leur concentration dans une huile essentielle, on peut déterminer quels seront les effets de celle-ci, bienfaisants ou dangereux. Il ne faut pas mélanger, pour une même plante, les propriétés de son huile essentielle et celles des feuilles ou des fleurs prises en décoction, par exemple. Ni confondre huiles essentielles, essences culinaires et parfums.
POTENTIELLEMENT TOXIQUES
Les huiles essentielles sont très concentrées en éléments chimiques actifs et peuvent présenter certains dangers. Plusieurs composés sont irritants ou allergènes pour la peau et les muqueuses. D’autres peuvent être toxiques à forte dose ou sur une longue période. En ce qui concerne l’usage interne, il faut savoir que certains chémotypes, comme les cétones, sont des poisons et ne doivent jamais être absorbés. Les huiles essentielles ne doivent pas, en principe, être ingérées pures. Comme pour tout médicament, il importe de bien se conformer aux recommandations d’utilisation. En cas de doute, n’hésitez pas à consulter un aromathérapeute qualifié.
Enfin, il faut savoir qu’une même plante peut inclure diverses espèces, dont chacune possédera des chémotypes différents. La lavande (Lavandula), par exemple, compte plusieurs espèces dont les officinalis, les stoechas et les latifolia; c’est donc le nom latin complet qui nous permet de savoir de quelle plante exacte il s’agit. Le lieu de culture (climat, altitude, composition du sol) peut aussi influencer la composition chimique d’une plante.
HUILE CHÉMOTYPÉE OU ARTISANALE?
Les huiles essentielles, dites « chémotypées », proviennent de laboratoires qui sont en mesure de déterminer la structure biochimique exacte de leurs produits. Ces huiles sont particulièrement bien indiquées pour les usages thérapeutiques spécifiques, tandis que les huiles artisanales (identifiées uniquement par le nom de la plante) conviennent aux usages généraux. Certains laboratoires produisent aussi des préparations combinant plusieurs huiles aux propriétés complémentaires pour traiter des affections précises. Dans le domaine des huiles essentielles, il existe en fait 2 écoles qu’on pourrait qualifier de scientifique et d’artisanale.
La première insiste sur l’importance de la standardisation des produits pour assurer une thérapie efficace et précise. L’école artisanale soutient, pour sa part, que les légères variations de chémotypes sont d’importance toute relative, et préconise de privilégier les plantes indigènes quand c’est possible. Le producteur québécois d’huiles essentielles Mikaël Zayat affirme que « les plantes indigènes sont mieux adaptées pour combattre les microbes indigènes », et qu’elles risquent moins de provoquer des effets secondaires1.
APPLICATIONS THÉRAPEUTIQUES DE L’AROMATHÉRAPIE
Les Français, chefs de file de l’aromathérapie scientifique contemporaine, ont identifié plus de 80 propriétés s’appliquant à la quarantaine d’huiles essentielles courantes – d’antalgique à vermifuge en passant par hypotenseur et stimulant gastrique. Il n’y a toutefois que peu ou pas de confirmations de ces effets par la voie de véritables recherches cliniques. En effet, la plupart des études ont plutôt été faites en laboratoire ou sur des animaux. Pour l’instant, les résultats d’études cliniques soulignent surtout les effets relaxants de l’aromathérapie, qui permettent, par exemple, de réduire l’anxiété ou l’agitation.
La difficulté d’établir des études à l’aveugle, puisque la présence d’huile essentielle se détecte par l’odeur, crée un problème méthodologique important. Diminuer l’anxiété. En 2000, une revue systématique, incluant 6 études cliniques aléatoires, concluait que l’aromathérapie semblait avoir un effet bénéfique sur la réduction à court terme de l’anxiété. Depuis, d’autres études cliniques aléatoires ont évalué l’efficacité de l’aromathérapie pour diminuer l’anxiété et améliorer l’humeur de personnes hospitalisées ou devant subir un stress important. Leurs conclusions vont dans le même sens.
Une étude portait, par exemple, sur 40 finissants d’une école américaine de soins infirmiers7. Avant des examens particulièrement stressants, les étudiants ont été mis en présence d’huile essentielle de lavande ou de romarin. Les résultats montrent que l’aromathérapie diminuerait le niveau de stress et que le romarin serait plus efficace que la lavande. Certains étudiants ont même mentionné avoir ressenti un niveau de relaxation trop élevé à l’inhalation de la lavande, ce qui aurait réduit leur concentration. Des études cliniques ont également été réalisées pour étudier l’effet relaxant de l’aromathérapie combinée au massage.
Au cours d’un essai clinique aléatoire, on a comparé l’effet d’un massage avec ou sans huile essentielle de lavande sur l’anxiété et l’humeur de patients en soins intensifs. Un groupe témoin est simplement demeuré en période de repos. Les participants ayant reçu de l’aromathérapie ont rapporté une plus grande amélioration de leur humeur et une diminution de leur degré d’anxiété. Cependant, les résultats d’autres études réalisées en périodes pré ou post examens médicaux ou chirurgies laissent croire que l’utilisation d’huiles essentielles ne diminuerait pas toujours le niveau d’anxiété.
Par exemple, dans un essai clinique aléatoire incluant 66 femmes en attente d’avortement, l’effet calmant de l’inhalation d’huiles essentielles a été égal à celui d’un placebo à l’odeur agréable (revitalisant capillaire). Réduire les symptômes de dépression. En 2009, une revue de la littérature scientifique a répertorié 6 études évaluant l’aromathérapie combinée à des séances de massage dans le traitement des symptômes de dépression. Les auteurs ne peuvent témoigner clairement de son efficacité. Cela est principalement dû au peu d’études publiées jusqu’à maintenant et à leur qualité méthodologique déficiente.
Par contre, ils affirment que l’aromathérapie peut être utilisée en toute sécurité auprès des gens dépressifs. Réduire les symptômes de la démence. En 2008, une revue systématique de 11 études cliniques avait conclu qu’il était difficile de parvenir à des conclusions claires. En effet, la grande variété d’huiles aromatiques, de leurs modes d’administration et des paramètres étudiés rendait difficile l’interprétation des résultats. Toutefois, 2 essais cliniques plus récents ont donné des résultats intéressants. En 2008, l’efficacité de l’huile essentielle de lavande a été évaluée chez 28 patients atteints de démence modérée à grave, durant 4 semaines.
Les patients ont été placés au hasard dans un groupe expérimental recevant 3 fois par jour 2 gouttes d’huile sur les vêtements ou dans un groupe témoin sans traitement actif. Les résultats révèlent un effet positif en faveur de l’aromathérapie en ce qui concerne l’agitation et les symptômes neuropsychiatriques. En 2009, une étude clinique a étudié l’effet de différentes huiles essentielles dispensées à l’aide d’un diffuseur à 24 patients souffrant de démence et d’Alzheimer15. Des huiles de citron et de romarin étaient diffusées le matin dans le but d’activer la mémoire et la concentration.
La lavande et l’orange étaient utilisées le soir pour amener un état de calme et de relaxation. Les auteurs concluent que l’aromathérapie s’avère une thérapie efficace contre la démence en améliorant principalement leur sens de l’orientation et qu’elle pourrait avoir un certain potentiel dans l’amélioration de la fonction cognitive, en particulier chez des patients atteints d’Alzheimer modéré. D’autre part, l’huile essentielle de lavande en aérosol a fait l’objet de 2 petits essais cliniques en vue de réduire l’agitation des patients souffrant de démence. Les résultats ont été peu concluants, mais les auteurs ont fait remarquer que cela pourrait s’expliquer en partie parce que les patients déments présentent fréquemment des troubles olfactifs importants, et qu’une application cutanée pourrait être plus bénéfique.
Réduire la pelade (perte de cheveux par plaques). Dans une étude clinique aléatoire à double insu, 86 patients souffrant de pelade ont été divisés en 2 groupes : massage avec aromathérapie (huiles essentielles de thym, lavande, romarin et cèdre), et massage à l’huile végétale (jojoba et pépins de raisin). Tous les participants devaient se masser le cuir chevelu quotidiennement pendant 7 mois. Quoique variable, le traitement actif s’est avéré supérieur au placebo. Une amélioration notable a été observée chez 44 % des patients du groupe aromathérapie comparativement à 6 % pour le groupe témoin.
Diminuer les démangeaisons causées par l’hémodialyse (prurit). Une petite étude pilote aléatoire a comparé pendant 4 semaines l’efficacité d’un massage avec aromathérapie (huiles de lavande et de melaleuca) à un massage à l’huile d’amande douce et de jojoba. Les démangeaisons ont plus diminué pour le groupe aromathérapie que pour le groupe huile végétale. Améliorer les conditions de vie des enfants prématurés. Une étude a évalué l’effet de la stimulation olfactive sur la fréquence et la gravité de l’apnée du sommeil chez les enfants prématurés. Quatorze bébés nés prématurément ont été exposés à une odeur agréable (vanilline) durant 24 heures dans leur incubateur.
L’efficacité du traitement a été évaluée en comparant la fréquence et la gravité des crises d’apnée avant et après l’intervention. Une réduction de 36 % des apnées fut mesurée chez plus de 85 % des bébés. Les auteurs concluent que l’exposition à une odeur agréable pourrait être une approche à considérer pour le traitement des apnées des prématurés ne répondant pas bien aux traitements classiques. Par ailleurs, un essai clinique aléatoire a évalué l’effet de l’inhalation d’une odeur familière sur la détresse comportementale au moment d’une prise de sang. Parmi 51 bébés prématurés devant subir une prise de sang sur la main (peu douloureuse) ou sur le talon (plus douloureuse), certains ont été préalablement familiarisés avec une odeur de vanille qui leur a ensuite été présentée au moment de la prise de sang; d’autres n’ont été exposés à cette odeur qu’au moment de l’intervention; et d’autres, enfin, n’ont reçu ni familiarisation ni odeur.
Les résultats indiquent que la détresse des bébés (pleurs et grimaces) pouvait être réduite par une odeur agréable avec laquelle les bébés étaient déjà familiers. Mais cet effet ne s’est manifesté que dans le cas d’une intervention engendrant une douleur légère. Traiter l’insomnie légère. Une petite étude préliminaire réalisée en 2005 montre que l’huile essentielle de lavande, appliquée par massage, pourrait être un traitement efficace contre l’insomnie légère. Pendant 4 semaines, 10 patients souffrant de troubles du sommeil se sont massés avant le coucher, en alternant d’une semaine à l’autre soit avec un traitement actif (huile d’amande douce et lavande), soit avec un placebo (huile d’amande douce). Les résultats révèlent une tendance vers une meilleure qualité de sommeil chez les patients s’étant massés à l’huile de lavande.
Une autre étude souligne l’effet sédatif de l’huile essentielle de lavande. Trente et un participants ont dormi pendant 3 nuits dans un laboratoire expérimental. La première nuit consistait en une période d’adaptation. Au cours de la seconde, on a diffusé de l’huile essentielle de lavande pendant le sommeil des participants. La 3e nuit, ils ont reçu une stimulation placebo (eau distillée). Une mesure des ondes cérébrales a permis de constater que la stimulation à la lavande augmentait les périodes de sommeil profond et diminuait les mouvements rapides des yeux durant le sommeil.
Réduire les symptômes de la ménopause. Quinze femmes ont participé à une étude pilote non aléatoire sur l’effet thérapeutique de l’aromathérapie contre les symptômes de ménopause24. Elles ont reçu une première séance d’aromathérapie en massage (huile essentielle de lavande diluée à 1 % dans l’huile de noix de macadamia), puis ont été invitées à pratiquer l’automassage pendant 1 mois, de 3 à 4 fois par semaine. La comparaison des résultats avant et après le traitement indique une réduction de la gravité des symptômes chez toutes les patientes.
Toutefois, étant donné l’absence de groupe témoin, et sachant que l’effet placebo peut expliquer au moins 30 % de l’effet observé, aucune conclusion formelle ne peut découler de cette petite étude. Améliorer la santé des femmes. En 2010, une revue systématique de la littérature scientifique a évalué l’aromathérapie en regard de la santé des femmes (syndrome prémenstruel, infections vaginales, cystites, infertilité, grossesse, etc.). Les conclusions des auteurs montrent que les huiles essentielles pourraient amener diverses améliorations et que l’ajout d’une thérapie complémentaire, comme le massage ou l’acupression, pourrait améliorer davantage l’efficacité de l’aromathérapie.
Autres. On retrouve dans la littérature scientifique plusieurs études concernant l’effet bénéfique de l’aromathérapie contre certaines affections : eczéma, infections, maladies respiratoires, nausée postopératoire, réconfort postopératoire chez l’enfant, arthrite, sclérose en plaques, fibromyalgie, réduction du travail durant l’accouchement, anxiété prénatale, épilepsie, dépression, dépression post-partum, réduction du niveau d’anxiété chez le dentiste, capacités cognitives, dysménorrhée, etc. Cependant, aucune de ces études ne permet de tirer de conclusions claires et définitives quant à l’efficacité de l’aromathérapie dans ces situations.
ATTENTION
Certaines huiles essentielles sont irritantes pour la peau et devraient être diluées dans de l’huile végétale avant l’application. Quelques études font état de réponses allergiques envers des huiles essentielles. Les huiles riches en cétones peuvent causer des problèmes neurologiques. Selon quelques cas rapportés, il est possible que l’huile essentielle de romarin à camphre déclenche des crises d’épilepsie. Certaines huiles ont un effet photosensibilisant, c’est-à-dire qu’elles peuvent rendre la peau plus vulnérable aux effets des rayons du soleil. Des auteurs sont d’avis que des études devraient être réalisées pour déterminer la sécurité de l’utilisation des huiles essentielles durant la grossesse, l’accouchement ou avec les nouveau-nés.
L’AROMATHÉRAPIE, EN PRATIQUE
Les huiles essentielles sont composées de molécules volatiles. Elles pénètrent donc facilement les tissus humains, qu’on les ingère, les applique sur la peau ou les respire. Le choix de la voie d’absorption dépendra tant de l’effet visé que de la nature de l’huile, puisque certaines ne conviennent pas à un usage interne ou cutané.
PRUDENCE!
Toute personne intéressée peut se familiariser avec l’aromathérapie à l’aide de livres ou de conférences. Il est possible d’adopter certaines pratiques simples et sans danger, pour soigner un rhume, assainir l’air de la maison, donner un massage aux essences aromatiques, etc. Cependant, plusieurs huiles essentielles sont très concentrées et peuvent être toxiques si elles sont utilisées inadéquatement. Il est plus prudent de consulter un praticien de confiance quand on veut en faire un usage thérapeutique. L’aromathérapie n’est pas une approche jouissant d’un titre réservé et ses praticiens ne sont pas soumis aux règles de l’Office des professions. Plusieurs praticiens en approches complémentaires l’utilisent, mais ce sont généralement les naturopathes, qui ont reçu une formation en ce domaine, qui en font le plus grand usage.
LA RÉGLEMENTATION CANADIENNE
Au Canada, depuis le 1er janvier 2004, les huiles essentielles à visée thérapeutique sont régies par le Règlement sur les produits de santé naturels du ministère de la Santé. Ainsi, depuis 2005 pour les huiles destinées à un usage interne, et depuis 2007 pour celles à usage externe, les huiles essentielles devraient porter un numéro de certification (NPN – numéro de produit naturel). Cela devrait assurer le consommateur de leur qualité et de leur innocuité. Toutefois, en raison de délais administratifs la mesure tarde à être implantée.
HUILES ESSENTIELLES VÉRITABLES
Rappelons que les véritables huiles essentielles 100 % naturelles sont des produits coûteux (davantage si elles sont certifiées biologiques). Les prix varient selon la rareté de la plante ou la difficulté d’extraction. Les huiles à massage sont moins chères au volume, parce qu’elles contiennent une base d’huile végétale.
FORMATION EN AROMATHÉRAPIE
L’aromathérapie est surtout enseignée dans les écoles de naturopathie puisqu’elle relève de cette pratique. Elle fait généralement partie des cours optionnels. On trouve aussi des professeurs qui offrent divers cours d’initiation.
Source : LaMetropole.com