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Contre l’anglicisation de la bnc

C’est avec
arrogance que son président, Louis Vachon, a répondu qu’il ne ferait pas
« de chasse à l’anglais » après avoir embauché des cadres unilingues
anglais, anglicisant ainsi des services entiers et incitant des employés
francophones à quitter leur emploi. Les mesures mollassonnes annoncées par la direction sont carrément insultantes.
La BNC offrira des cours de français sans exiger que quiconque en suive. 
La Banque prévoit de changer ses «façons de faire assurant le renforcement du
déroulement des réunions et des échanges en français au Québec,


sauf dans
certains cas particuliers »
alors qu’elle devrait exiger énergiquement que toutes les
réunions se déroulent en français dès maintenant et ne pas déjà prévoir
d’exceptions. Il apparaît que la Banque espère davantage calmer la crise
médiatique que d’instaurer véritablement le français comme langue de travail.
 
La campagne a été lancée par Jean-François Vallée, le président du MQF du
Bas-Saint-Laurent, qui a retiré une hypothèque de 175 000 $, fermé un
compte et annulé une carte de crédit de cette institution à qui il était
pourtant fidèle depuis 25 ans. Monsieur Vallée suggère aux Québécois :
« de retirer le plus tôt possible tout avoir qu’ils y possèdent. Dans les
prochains mois, si leur hypothèque ou un de leurs prêts à la BNC arrive à
échéance, nous les invitons à expliquer le plus gentiment du monde à leur
courtier que, cette fois, ils iront voir du côté d’une autre institution
québécoise, plus respectueuse de la langue commune de l’immense majorité de
leurs clients.

Nous leur demanderons aussi de cesser immédiatement d’utiliser
leur carte de crédit de la Banque Nationale, et de contacter le
président de la Banque
Nationale, Louis Vachon, pour lui témoigner leur
indignation. Nous les invitons ensuite à faire connaître leurs actions et leurs
protestations auprès du MQF, sur le site quebecfrancais.org.
« Le temps est venu, renchérit Jean-François Vallée, de
passer des beaux discours aux gestes concrets. On ne peut pas toujours jouer
aux moutons et se contenter de faire de l’esbroufe.
»
 
Le président du MQF, Mario Beaulieu, a annoncé que les membres et sympathisants
de cet organisme étaient invités à suivre l’exemple de M. Vallée. Rappelons
que, contrairement à ce qu’a fait la direction de la Caisse de dépôt et
placement, celle de la Banque Nationale campe toujours sur sa position en se
bornant à « encourager » mollement son premier vice-président aux
technologies de l’information, John B. Cieslak, à apprendre le français.
Depuis 2007, ce haut dirigeant contribuerait à angliciser le haut
fonctionnement de la banque en imposant à ses subalternes l’usage exclusif de
l’anglais, en même temps qu’il s’entoure de subalternes unilingues comme lui.
 
«Une telle campagne, fait valoir Mario Beaulieu, vise
aussi à poser un geste de solidarité envers les employés du service de M.
Cieslak, qui n’ont même pas la possibilité de déposer une plainte à l’OQLF,
puisque la loi 101 ne s’applique pas aux banques à charte, qui sont de
juridiction strictement fédérale. En cautionnant l’unilinguisme anglais de son
vice-président, Louis Vachon, a créé une véritable rupture par rapport à ce
qu’a toujours été la Banque Nationale. Ce qu’il fait est légal, mais
complètement immoral. »

 
Il convient de rappeler que, fondée en 1859, la Banque Nationale représente un
véritable symbole pour les Québécois. Elle doit son ascension au mouvement de
solidarité de la population désireuse d’encourager le monde financier
québécois.
 
« Nous n’aurons de cesse de protester, concluent Jean-François
Vallée

et Mario Beaulieu, que lorsque la Banque Nationale annoncera des
mesures volontaires, rigoureuses et efficaces pour refranciser les relations de
travail à la Banque Nationale, comme d’envoyer tous ses cadres unilingues en
session d’immersion de français jusqu’à ce qu’ils soient capables de tenir des
conversations de travail fonctionnelles et que tous les rapports, tous les
programmes, tous les logiciels, toutes les rencontres se fassent en français à
l’interne et à l’externe.
 »

Source: LaMetropole.com

Voir reportage-enquête exclusif de La Presse

Voir éditorial Nathalie Petrowski

Voir réaction de la Banque Nationale