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L’Économie canadienne va bien

Seule l’Allemagne a fait mieux que
le Canada, en raison de son taux de chômage moins élevé et de son excédent du
compte courant, a précisé l’institution financière dans son bilan de l’année,
rendu public mercredi. Le Canada se retrouve en meilleure
position qu’il ne l’était en 2010 en ce qui a trait à sa performance dans les
cinq catégories établies par la banque, incluant le chômage et les déficits
gouvernementaux. Toutefois, son résultat combiné de
81,6 le place largement derrière l’Allemagne et son pointage de 89,2, sur une
possibilité de 100.

La feuille de pointage laisse
entendre que les allégations du gouvernement Harper, qui se targue d’afficher
les meilleurs résultats économiques des pays du G7, pourraient être un peu
exagérées. Même si la performance économique du
Canada est supérieure à la moyenne des pays du G7, l’Allemagne mène le bal dans
quatre des cinq catégories le taux de chômage, l’inflation, la santé
financière gouvernementale et le solde courant. Dans la cinquième catégorie,
celle de la cote de crédit, Ottawa et Berlin sont sur un pied d’égalité grâce à
leur note de AAA.

« C’est correct d’être numéro
2 », a estimé l’auteur du rapport, Benjamin Reitzes. « Nous nous retrouvons
constamment dans les échelons supérieurs au sein du G7 », a-t-il ajouté. L’Allemagne s’est montrée plus
énergique que le Canada en ce qui a trait au contrôle de la dette
gouvernementale, a observé M. Reitzes. Le pays européen présente un déficit de
seulement 1,2 pour cent par rapport à son produit intérieur brut (PIB), alors
que le déficit combiné fédéral-provincial du Canada est de cinq pour cent du
PIB.

En outre, l’Allemagne devance
largement le Canada dans le secteur des échanges commerciaux. L’effondrement
des exportations depuis la récession laisse le Canada avec un déficit courant
d’environ trois pour cent de son PIB, tandis que l’Allemagne profite d’un
solide excédent. Les États-Unis sont avant-derniers
parmi les pays du G7, principalement en raison de leur taux de chômage élevé et
d’un déficit budgétaire évalué à 10 pour cent du PIB, soit le pire du groupe.

Sans surprise, l’Italie, confrontée
à une grave crise de la dette, se retrouve en fin de peloton. M. Reitzes a indiqué que le Canada
pourrait de nouveau s’assurer du premier rang, l’an prochain, si les attentes en
matière de croissance se révèlent fondées. Dans un autre rapport dévoilé
mercredi, la Chambre de commerce du Canada signale que l’économie nationale
poursuivra sa croissance, bien que modérée, en 2012. L’organisation prévoit que
le PIB avancera de deux pour cent l’an prochain pour ensuite croître de 2,6
pour cent en 2013. Ces deux prévisions sont identiques à celles déjà formulées
par de nombreux économistes.

Source: LaMetropole.com PC