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Redonnons le parti libÉral À sa base

Il ne suffit pas d’attendre un nouveau « Messie » pour nous faire sortir de notre désert politique; mais c’est ce que nous, libéraux, nous contentons de faire depuis trop longtemps. Le temps est venu de redonner le Parti libéral à ses membres et, ce qui est le plus important, à tous les Canadiens qui partagent les principes et les valeurs qui ont fait de ce pays le grand pays qu’il est. Pendant trop longtemps nous avons festoyé bien assis sur nos lauriers, la Charte des droits et libertés, l’assurance-santé et autres succès en matière de politique publique.

Le long du chemin, nous avons transformé notre parti en un club exclusif, complet, avec des règles faites pour écarter le changement.  Volumineuses et complexes, les règles de notre parti démontrent clairement par leur seul poids-mort à quelétat de sur-gouvernance nous avons abouti.  Les constitutions des Partis conservateur et néodémocrate ont toutes les deux moins de 20 pages.  Celle du PLC en a 94 – dont la plupart ont été conçues de façon à limiter et contrôler la participation et la liberté. Il y a un message là-dedans : Quand il est trop compliqué, trop difficile et trop cher de devenir membre de toute organisation, celle-ci amorce une spirale qui la mène droit à sa mort.

Cette gestion à l’ancienne, en coulisses, a été synonyme d’assemblées de mise en candidature contrôlées et d’élections au parti contrôlées d’en-haut – décidées avant même leur tenue. Nous sommes devenus un parti stratifié de bureaucratie, résistant au changement, en contradiction avec les assises que constituentnos membres.  Quand nous sommes déconnectés de nos membres, nous sommes déconnectés des Canadiens. Pendant des années, nous avons mené des campagnes à l’ancienne, commandées et contrôlées d’en-haut.  Et ça, nous le payons chèrement – nous avons fait si mauvaise figure en mai dernier que nous avons perdu notre dépôt dans un tiers des circonscriptions dans l’ensemble du Canada.

Si nous voulons émerger de notre état actuel, nous devons cesser de nous battre entre nous, commencer à écouter et commencer à nous comporter comme un parti qui peut donner une voix aux Canadiens qui partagent nos valeurs.  Nous devons également trouver de nouvelles façons de travailler à mobiliser nos appuis en puissance. J’aspire à la présidence du Parti libéral sur une plateforme que j’appelle « 3M » (membership, morale, money), c’est-à-dire l’adhésion des membres, le moral des troupes et les finances du parti.  Dans toutes et chacune des 308 circonscriptions nous avons besoin de réactiver les libéraux et de recruter de nouveaux membres.

Au niveau national, notre parti devrait offrir à toutes les associations de circonscription de la formation pour les campagnes, un enseignement sur les médias sociaux et traditionnels et un appui pour des activités de réseautage. C’est en rassemblant les Canadiens, une communauté à la fois, pour discuter d’enjeux publics, que nous allons grandir.  La mort de Kyoto et de la Commission du blé, l’avenir précaire de Radio-Canada – toutes ces questions sont des occasions d’élargir notre cercle d’amis, de voisins et de réseaux sous la bannière d’une cause commune. Ce qui compte le plus, c’est la connexion de personne à personne.

Je pense que nos associations de circonscription devraient supplémenter leurs activités locales de réseautage par des tournées régionales d’anciens premiers ministres et ministres, et de députés actuels et d’ex-députés. Ceux-ci pourraient apporter une expérience et des connaissances que les nouveaux libéraux trouveront pertinentes dans les discussions d’aujourd’hui sur la façon dont nous pourrons bâtir un Canada progressiste. En rassemblant les gens pour parler de leur Canada, nous devons également porter les conversations en ligne à tous les Canadiens. En tant que parti, nous travaillons présentement en petits groupes déconnectés. 

En reliant ces groupes entre eux grâce à la technologie, nous pouvons fonctionner comme une organisation unifiée pour faire avancer les intérêts de tous les Canadiens raisonnables.  Voilà ce que je crois que nous, libéraux, avons besoin d’accomplir alors que nous nous mettons en frais de rebâtir notre parti pour en faire une force qui va se battre et gagner les prochaines élections.  Il est temps que nous nous rassemblions tous et que nous nous unissions pour la liberté et l’équité. Nous devons rebâtir la démocratie et le moral de notre parti, et engager les gens, les organisations et les réseaux dont nous partageons les valeurs.  Nous devons collecter des fonds entre les élections et pas seulement pendant les campagnes électorales.

Et surtout, nous devons dire et répéter chaque jour que nous sommes le parti du progrès et que nous sommes plus capables que tout autre parti d’aider les Canadiens à bâtir un avenir fait de liberté et d’équité pour tous.

Source : LaMetropole.com

SHEILA COPPS

PARTI LIBÉRAL DU CANADA