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ProcÈs shafia: la couronne installe sa thÉorie sur les meurtres…

Ajourné depuis le 15 décembre
dernier, le procès de la famille montréalaise des Shafia a repris lundi, au
palais de justice de Kingston, en Ontario, par le témoignage de Tooba Mohammad
Yahya. Mme Yahya, âgée de 42 ans, son mari Mohammad ainsi que leur fils Hamed,
âgé de 21 ans, doivent répondre de quatre chefs d’accusation de meurtre
prémédité. Ils ont tous plaidé non coupable.

Les Shafia sont soupçonnés des
meurtres de la première épouse du bigame Mohammad Shafia, Rona Amir Mohammad,
âgée de 50 ans, et de leurs trois filles adolescentes : Zainab, âgée de 19 ans,
Sahar, âgée de 17 ans, et Geeti, âgée de 13 ans. Les quatre femmes ont été retrouvées
mortes en juin 2009 dans l’une des automobiles de la famille Shafia dans une
écluse du canal Rideau à Kingston. Les accusés affirment que les quatre
femmes sont mortes dans un accident. La Couronne, elle, croit plutôt que la
voiture a été poussée dans l’eau pour camoufler quatre crimes dits
« d’honneur ». Elle allègue notamment que M. Shafia était
particulièrement fâché du fait que ses filles aient des petits amis et qu’elles
aient rapporté aux autorités leur sentiment d’insécurité à la maison.

La Cour a appris, auprès de la
direction de l’école et de la protection de la jeunesse, que Sahar était si
malheureuse qu’elle avait tenté de se suicider. Elle aurait subi des pressions
pour porter le voile islamique, le hijab, et aurait été ignorée par sa famille. Mme Yahya s’est remémorée lundi la
tentative de suicide de sa fille et a affirmé que celle-ci menaçait constamment
de passer à l’acte si elle n’obtenait pas ce qu’elle voulait. Selon l’accusée,
Sahar avait brandi la menace parce qu’elle était frustrée que sa soeur ait
porté l’un de ses pantalons à une fête.

Rona Amir Mohammad avait toutefois
décrit l’incident en des termes différents dans son journal intime, qui sert de
preuve dans le procès. La première femme de M. Shafia y écrit qu’en apprenant la
nouvelle de la tentative de suicide de Sahar, Mme Yahya avait déclaré:
« Elle peut bien aller en enfer. Qu’elle se suicide ».

DES PROPOS QUE L’ACCUSÉE

                       A NIÉ CATÉGORIQUEMENT

« Non, je ne dis jamais ce genre
de choses. J’étais effrayée et je pleurais », a-t-elle déclaré en dari, sa
langue maternelle. Mme Yahya a assuré aux jurés qu’elle
s’entendait bien avec l’autre épouse, contrairement à ce que Rona Amir a écrit
dans son journal intime. Dans ces écrits, la première épouse
indiquait qu’elle était menacée par la deuxième épouse et que son mari la
battait. « N’importe qui peut écrire ce
qu’il veut », a lancé Mme Yahya. Elle a toutefois reconnu que M.
Shafia n’avait plus eu d’autres relations intimes avec sa première épouse après
l’avoir mariée, et a affirmé qu’elle ne voyait rien dans leur relation qui
laissait croire qu’ils étaient conjoints.

Mme Yahya a par ailleurs éclaté en
sanglots lorsqu’elle a décrit la peine qu’avait Rona Amir Mohammad d’être
infertile, ce qui a poussé Mohammad Shafia à se remarier. Elle a ajouté avoir
confié sa fille Sahar à cette première épouse afin qu’elle l’élève comme sa
propre enfant. L’accusée a également insisté sur le
fait qu’il n’y avait pas de règles à la maison à propos de ce que ses filles
pouvaient ou non porter, et que tous les enfants étaient sujets au même
couvre-feu. La Cour a toutefois appris que les filles plus âgées de la famille
subissaient ces pressions pour porter le hijab et qu’elles se changeaient quand
elles arrivaient à l’école.

Lorsque ses enfants enfreignaient
les règles, Mme Yahya tentait de le cacher à son époux, a-t-elle raconté.
« Je connaissais son habitude de faire une montagne avec un rien et d’en
parler continuellement et en des termes injurieux pendant des semaines. » Avant l’ajournement de décembre, le
juge Robert Maranger avait demandé aux jurés d’ignorer les journaux, les
nouvelles télévisées, la radio, ainsi que les médias sociaux pendant les Fêtes,
et de ne pas discuter de l’affaire malgré les rapprochements que suscite cette
période.


COUP DE THÉÂTRE JURIDIQUE

Mise à jour le 10 janvier 2012  20:41


Une salle
d’audience d’un tribunal de l’est de l’Ontario a été témoin d’un coup de
théâtre juridique, mardi, lorsqu’une femme accusée d’un soi-disant quadruple meurtre
« d’honneur » a été confrontée à une vidéo semblant contredire son
témoignage sous serment. Tooba Yahya, âgée de 42 ans, est
l’une des trois membres d’une même famille qui sont tous accusés d’avoir tué
leurs trois filles et la deuxième femme de son mari pour une question
d’honneur. Depuis lundi, elle témoigne à la barre.

La Couronne allègue que les meurtres
ont été précipités par la colère de la famille, en particulier de la part du
patriarche, Mohammad Shafia, à propos du fait que ses filles Zainab et Sahar,
respectivement âgées de 19 et 17 ans, avaient des petits amis. Les accusés ont plutôt affirmé que
Zainab avait été pardonnée et que le père Shafia ne savait même pas que Sahar
était en couple avant la mort de celle-ci. Selon le témoignage de Mme Yahya, le
mari Shafia, en faisant le ménage le 5 ou le 6 juillet 2009, a découvert un
album de photos dans la chambre de sa fille Sahar. L’album contenait des photos
d’elle en train d’enlacer son copain.

Au dire de son épouse, il était
livide. Il avait également tendance à s’emporter contre la même chose pendant
des semaines, et c’est pourquoi, dit-elle, qu’il a été enregistré par la police
alors qu’il parlait de ses filles comme des « traîtresses » et des
« prostituées ». Cette explication, a suggéré l’avocat
de la Couronne Gerard Laarhuis, tient pour acquis que le père Shafia a
découvert l’album photo de la façon dont Mme Yahya l’a décrite. Pourquoi, lui
a-t-il demandé, existe-t-il alors des extraits vidéos d’entrevues média datant
des jours précédents où on peut voir son mari parcourant ce même album photo?

« Cela aurait été impossible,
puisque vous n’aviez pas fait le ménage », a lancé Me Laarhuis. Après un chassé-croisé avec l’avocat
de la Couronne à propos de l’existence possible d’un autre album de photos
identique à celui retrouvé supposément retrouvé les 5 ou 6 juillet par son
mari, Mme Yahya a émis l’hypothèse que sa fille Sahar aurait pu en acheter deux
semblables. « Contenaient-ils des photos
identiques? », a demandé Me Laarhuis. L’accusée a répondu que lorsque les
gens impriment des photos, ils en font des copies. Me Laarhuis a ensuite
demandé s’il existait plusieurs copies de l’album dans la maison, contenant
tous des photos de Sahar avec son ami de coeur.

« Si un seul album a fait
enrager [votre mari], qu’arriverait-il avec plusieurs? » « Shafia verrait constamment ces
photos, a ajouté l’avocat en haussant la voix. Cela le rendrait fou. » Alors que la vidéo était diffusée
sur des écrans dans la salle d’audience, et qu’on y voyait Shafia montrer des photos
de famille aux journalistes, la dernière image, où l’on voit Shafia fermer
l’album pour révéler ce qui ressemble à la couverture de l’album photo de Sahar
a fait sourciller plusieurs jurés.

L’avocat de la Couronne doit
également contre-interroger Mme Yahya concernant son témoignage livré à la
police dans lequel est dit que les trois accusés se trouvaient sur les lieux où
les victimes ont été retrouvées, le soir de leur disparition. Après son arrestation, elle avait
déclaré qu’ils se trouvaient sur les lieux de l’incident, mais qu’elle n’avait
entendu qu’un bruit d’eau et s’était évanouie, avant de se réveiller dans un
motel. Elle a déclaré mardi qu’il s’agissait d’un mensonge pour protéger son
fils en prenant elle-même le blâme parce qu’elle croyait que la police le
torturerait.

Mme Yahya, son mari Shafia, âgé de
58 ans, et leur fils Hamed, âgé de 21 ans, sont accusés d’avoir tué les trois
filles adolescentes de la famille, ainsi que Rona Amir Mohammad, âgé de 52 ans,
la première épouse du mari bigame. 


LA MÈRE CROIT QUE SON FILS

                   A VU LA MORT DE SES SOEURS

Mise à jour le 11 janvier 2012 19:15

Une femme accusée
d’avoir tué ses trois filles et l’autre épouse de son mari croit que son fils
aîné a aperçu les quatre victimes plonger vers leur mort, mais qu’il n’a pas
appelé la police. Pour cette raison, Tooba Yahya dit
être « fâchée » contre son fils. La femme de 42 ans témoignait
mercredi pour sa propre défense devant un tribunal de Kingston, en Ontario, où
elle, son mari Mohammed Shafia et leur fils Hamed doivent répondre de quatre
chefs de meurtre prémédité. La Couronne allègue que les décès du 30 juin 2009
étaient des « crimes d’honneur », et que la famille les a maquillés
pour qu’ils ressemblent à des accidents.

Les trois accusés ont affirmé depuis
le début, lors d’interrogatoires avec des policiers, que les morts avaient
probablement été le résultat d’une balade qui a mal tourné, puisque l’aînée des
filles, Zainab, avait emprunté les clés de la voiture de ses parents dans un
motel de Kingston, en Ontario, vers 2 h du matin. Selon la Couronne, il s’agit
là d’une fausse histoire, et que les quatre victimes ont été tuées avant que le
reste de la famille n’arrive au motel. Plusieurs mois après leur
arrestation, survenue en juillet 2009, Hamed a donné une version différente des
faits à un détective privé.

Selon cette nouvelle version, Hamed
a vu les quatre femmes monter dans le véhicule au motel, et il a donc sauté
dans le VUS familial pour les suivre, inquiets du fait que Zainab ne possédait
pas de permis de conduire. Elles ont terminé leur balade à l’entrée d’un canal,
où il a malencontreusement embouti l’arrière de leur voiture, a-t-il dit. Il
commençait à récupérer les morceaux des phares fracassés lorsque la voiture,
tentant d’effectuer un demi-tour, est passée par-dessus la bordure pour tomber
dans le canal.

Hamed a affirmé avoir klaxonné une
fois pour appeler à l’aide, puis lancé une corde dans l’eau pour voir si
quiconque tenterait de la saisir. Ne constatant aucun signe de vie, il est
rentré à Montréal et n’a parlé à personne des morts. Ce n’est pas ce que croit la
Couronne. Cette nouvelle version, note le procureur, a été avancée après que
toutes les preuves policières aient été présentées à l’enquêteur, qui avait
fermement commencé à croire en l’innocence de la famille. Mme Yahya a toutefois
indiqué à la barre, mercredi, qu’elle la considérait désormais comme un fait.

« Je suis très fâchée contre
Hamed et mon coeur saigne », a-t-elle dit. « Il aurait dû me parler de
la mort de mes enfants. » La Couronne allègue que les éclats
de phares, une preuve clé lors du procès, se trouvaient sur le lieu du meurtre
présumé parce que la voiture n’était pas tombée doucement dans le canal, mais
était restée accrochée sur la bordure, et que le VUS avait été utilisé pour la
pousser jusqu’en bas. Mme Yahya en était à son troisième
jour de témoignage à la barre, et le contre-interrogatoire mené par l’avocat de
la Couronne Gerard Laarhuis doit se poursuivre jeudi. Le procès, qui a débuté le 20
octobre, devrait prendre fin ce mois-ci.

 


LA COURONNE INSTALLE SA THÉORIE

Mise à jour le 13 janvier 2012 18:18

Au procès Shafia,
vendredi, la Couronne a laissé entendre que les trois adolescentes et la
première épouse de leur père étaient déjà mortes lorsque la voiture dans
laquelle leur corps se trouvaient a plongé dans le canal Rideau. Il s’agit de l’indication la plus
claire jusqu’ici de la théorie de la Couronne selon laquelle les quatre femmes
de la famille Shafia ont été victimes d’un crime « d’honneur ».

Le procureur Gerard Laarhuis a
soutenu vendredi devant la cour que le plan a dérapé lorsque la Nissan
transportant les quatre corps est restée coincée sur la bordure de béton de
l’écluse. Selon lui, les accusés ont donc d utiliser la Lexus familiale pour
pousser l’autre voiture dans l’eau, abîmant un phare et laissant des débris sur
le sol. Ces morceaux de phare, notamment,
ont mis la puce à l’oreille des policiers et les ont poussés à soupçonner qu’il
ne s’agissait pas d’un accident, selon ce qui a été raconté à la cour vendredi.

Tooba Yahya, âgée de 42 ans, son
mari Mohammad Shafia, âgé de 58 ans, et leur fils Hamed, âgé de 21 ans, ont
tous trois plaidé non coupable à quatre accusations de meurtre prémédité. lls sont accusés d’avoir assassiné
les soeurs Zainab, âgée de 19 ans, Sahar, âgée de 17 ans, et Geeti, âgée de 13
ans, ainsi que la première épouse de M. Shafia, Rona Amir Mohammad, âgée de 52
ans, dans le but de « restaurer » l’honneur de la famille. Les quatre corps ont été découverts
le 30 juin 2009 à l’intérieur d’une voiture submergée dans une écluse du canal
Rideau à Kingston, en Ontario. Les Shafia rentraient alors à Montréal après un
voyage à Niagara Falls.

Mme Yahya a commencé à témoigner
pour sa propre défense lundi, et a passé toute la semaine à la barre des
témoins, surtout contre-interrogée par Me Laarhuis. Le procureur de la Couronne
a indiqué, lors de la suspension de la séance vendredi après-midi, qu’il aurait
encore des questions à lui poser pendant deux heures lundi.

UNE  »FAMILLE HONNÊTE »

Quand Me Laarhuis a commencé à
décrire à l’accusée, en détails, les événements de la nuit fatidique telles que
la Couronne prétend qu’ils se sont déroulés, le comportement de Mme Yahya a
subitement changé. Elle s’est recroquevillée à la barre des témoins, niant
toute l’histoire en répétant: « non, jamais », jusqu’à ce que le
procureur décrive la Lexus poussant la Nissan dans l’eau, puis Hamed ramassant
les débris de phare, en en laissant quelques-uns derrière lui. « Non, monsieur! », a dit en
se redressant Mme Yahya, par l’entremise de l’interprète. « Nous sommes une
famille honnête. Nous ne commettrions jamais ce genre de crime. Ne me dites
jamais le contraire. Je suis une mère; si vous étiez une mère, vous sauriez ce
que le coeur d’une mère éprouve pour son enfant (…) Ne me dites jamais que
j’ai tué mes enfants, jamais! »

Me Laarhuis a soutenu que quelqu’un
_ Mme Yahya, M. Shafia ou le jeune Hamed _ a garé la Nissan avec « les
corps » à l’intérieur près du canal, et s’est penché à l’intérieur pour
passer la première vitesse afin que la voiture plonge dans l’écluse par
elle-même. Il a ensuite souligné un passage
« intéressant » dans l’interrogatoire de Mme Yahya après son
arrestation, lorsqu’elle a dit aux policiers que les trois accusés se
trouvaient près du canal ce soir-là, mais qu’elle ne se sentait pas bien et ne
savait pas ce qui s’était passé. « Si j’avais été éveillée et
qu’ils s’efforçaient d’immerger (les corps), je l’aurais su », disait-elle
dans son interrogatoire du 22 juillet 2009.

Or, l’idée que quelqu’un
« s’efforçait d’immerger » les quatre corps a été soulevée pour la
première fois à l’interrogatoire par Mme Yahya, et non par le policier, a
souligné l’avocat de la Couronne. « Vous avez dit cela parce que vous vous
souveniez que cette nuit-là, quelqu’un s’efforçait d’immerger les corps »,
a-t-il dit. La famille maintient que la nuit en
question, ils étaient fatigués d’avoir conduit de Niagara Falls en direction de
Montréal et, ayant quitté leur point de départ vers 20h, se sont arrêtés pour
la nuit à Kingston, aux environs de 1h30 ou 2h. Peu après être arrivée au
motel, Zainab serait allée à la chambre de ses parents pour emprunter les clés
de la voiture afin d’y récupérer ses effets. Il s’agirait de la dernière fois
où elle et les autres personnes décédées auraient été vues par la famille.
Zainab doit les avoir emmenées dans une balade qui a mal tourné, affirme la
famille.

La Couronne allègue plutôt que les
trois soeurs et la femme qui était comme leur mère ne sont jamais arrivées au
motel ce soir-là. Shafia et Hamed ont réservé des chambres au motel, y ont
laissé leurs enfants survivants, puis sont retournés aux écluses de Kingston
Mills, où Mme Yahya attendait avec la Nissan où se trouvaient les quatre personnes
qui mourraient prochainement, a laissé entendre Me Laarhuis vendredi. « Le plan était que quelqu’un
conduise la Nissan jusque sur le bord du canal, car vous aviez besoin d’un
endroit où la voiture tomberait en ligne droite et serait immergée »,
a-t-il lancé à la mère accusée.

« Cela ne pouvait pas être un
endroit où la voiture aurait pu être aperçue en train de se diriger dans un
lac, ou quelque chose du genre, a-t-il poursuivi. Le véhicule devait tomber et
se trouver directement sous l’eau, et c’est entre autres pour cela que vous
avez laissé la fourgonnette à la maison et acheté une nouvelle voiture un jour
seulement avant ce voyage. Vous vouliez une voiture qui était plus petite et
moins chère. » Mme Yahya s’est objectée à cette
hypothèse.

L’accusée, son fils ou son mari ont
pris la Nissan avec les corps à l’intérieur et l’ont positionnée en face des
écluses où la voiture serait retrouvée le lendemain matin, a dit Me Laarhuis. « L’un d’entre vous a tendu le
bras à travers la fenêtre abaissée et enclenché la première vitesse en pensant
que la Nissan aurait assez d’élan pour tomber dans l’eau », a-t-il déclaré
à Mme Yahya. « Ce à quoi aucun d’entre vous
ne s’attendait, ce qui ne faisait pas partie du plan, est le fait que la Nissan
resterait coincée. »

MME YAHYA A MANIFESTÉ SON DÉSACCORD

La Nissan était alors en équilibre
sur la bordure du canal, les corps à l’intérieur, selon l’avocat de la
Couronne. L’un des trois accusés a ensuite approché la Lexus derrière la Nissan
et l’a emboutie, causant les dommages retrouvés à la fois sur l’arrière de la
Nissan et à l’avant de la Lexus, et causant la chute des lettres « S »
et « E » de la Nissan Sentra à proximité des écluses, où elles ont été
trouvées par les policiers le lendemain matin, a ajouté Me Laarhuis. Le plan avait toujours été d’aller
voir la police le lendemain matin et de signaler les quatre disparitions, mais
ils ne pouvaient pas vraiment faire cela dans la Lexus endommagée, alors Hamed
est rentré de nuit à Montréal pour revenir avec la fourgonnette sans dégâts,
a-t-il poursuivi.

Alors qu’il était à Montréal, Hamed
a foncé dans un poteau situé dans un stationnement d’épicerie pour simuler les
dommages à la Lexus, selon ce qu’a appris la Cour.