La femme est morte
alors qu’elle participait à un séminaire de développement personnel dans une
maison de Durham-Sud, dans le Centre-du-Québec. La journée du décès de Mme Lavigne,
Gabrielle Fréchette décide que les personnes présentes seront enduites de boue,
enveloppées dans une bâche de plastique, enfouies sous des couvertures, la tête
recouverte d’une boîte de carton. Dans un enregistrement sonore de
cette séance obtenu par Radio-Canada, on peut entendre Mme Fréchette encourager
les participants à respirer exagérément.
« L’heure est venue de mourir à
cette dimension matière […]. Poussez, poussez, poussez très fort »,
peut-on entendre. La séance de sudation dure neuf
heures. Plusieurs participants sont malades. Chantal Lavigne, quant à
elle, décède.
MORTE « CUITE »
« Dans les conditions où [Mme
Lavigne] est décédée, on peut dire qu’elle est morte cuite », affirme le
coroner et urgentologue, Gilles Sainton, en entrevue. Selon le coroner, il y aurait pu y
avoir davantage de décès. « Dans des conditions de cuisson comme ça, ça
aurait pu être bien pire », affirme-t-il. Quant au groupe dirigé par Gabrielle
Fréchette, il n’a jamais cessé ses activités. « Mes prochains rendez-vous
sont en mars. Janvier et février sont pleins. Je suis rendue en mars », a
dit Mme Fréchette, rencontrée chez elle.
Gabrielle Fréchette affirme n’être
aucunement responsable de la mort de Chantal Lavigne. Elle dit avoir fait son
devoir en appelant les secours au 9-1-1. Après la mort de Chantal Lavigne, la
Sûreté du Québec a ouvert une enquête pour négligence criminelle ayant causé
la mort.
Le reportage complet de la
journaliste Claire Frémont sera présenté à l’émission Enquête, jeudi à
21 h, à la télévision de Radio-Canada.
Source: Radio-Canada