Ces délais peuvent atteindre jusqu’à
15 mois dans le cas de locataires qui se plaignent par exemple de l’insalubrité
de leur logement, de réparations qui n’ont pas été faites ou même d’un manque
de chauffage. Or, les manifestants chapeautés par
l’organisme communautaire Projet Genèse affirment que les dossiers de
propriétaires pour éviction pour cause de non paiement de loyer sont
habituellement traités dans un délai d’environ six semaines. Les manifestants estiment que la
pratique est discriminatoire.
Bien qu’ils en imputent une partie au manque de
personnel à la Régie, ils estiment que le véritable problème se situe dans la
confection du rôle d’audiences de l’organisme. Ainsi, les dossiers reçoivent une
cote d’urgence variable à la réception. Les groupes de défense de locataires
estiment que tous les dossiers devraient être traités sur la base du premier
arrivé premier servi, sauf dans les cas de menace à la santé ou à la sécurité
des personnes, ce qui permettrait aux locataires ayant de mauvais propriétaires
de voir leurs dossiers traités sur le même pied que ceux des propriétaires aux
prises avec de mauvais locataires.
De plus, les organisateurs de
l’événement estiment que la récente décision du ministre des Affaires
municipales, Laurent Lessard, d’ajouter huit régisseurs sur une durée de trois
ans pour alléger la liste d’attente ne résoudra pas le problème. Selon eux, ce
nombre est insuffisant au départ et la mesure ne viendra qu’alléger
minimalement la situation pour une très courte durée en raison de sa nature
temporaire.