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Pauline marois en mode Électoral

Longuement applaudie,
elle prononcé un discours à saveur électorale. Le véritable ennemi est à
Ottawa, a martelé Mme Marois, comme elle l’a fait la veille au caucus,
tenu à Joliette. Elle a consacré le tiers de son discours de 30 minutes au
gouvernement fédéral, qui véhicule des valeurs qui vont à l’encontre de celles
du Québec, a-t-elle fait valoir. Pauline Marois a
également attaqué le bilan du gouvernement de Jean Charest, qu’elle qualifie de
désastreux sur les plans économique et éthique.

La Coalition avenir Québec
(CAQ) de François Legault était aussi dans sa mire. Elle a décrit la formation
comme un méli-mélo d’opportunistes se mettant à genoux devant le gouvernement
de Stephen Harper. Elle a ajouté que les
deux formations étaient comme deux faces d’une même médaille. « Sur les
frais de scolarité, les caquistes suivent les libéraux. Sur les commissions
scolaires, les libéraux suivent les caquistes. Sur les redevances minières, les
caquistes suivent les libéraux. Sur les gaz de schiste, les caquistes devancent
les libéraux. Et sur l’avenir du Québec, les caquistes sont des
libéraux », a-t-elle déclaré, reprenant mot à mot sa formulation de
la veille.

Pauline Marois a
aussi beaucoup parlé de souveraineté. En début de semaine, la chef avait
indiqué qu’elle désirait remettre le projet
souveraniste à l’avant-plan
. La chef péquiste a
par ailleurs réaffirmé que le Parti québécois se doit de demeurer uni, malgré
la crise qui a secoué son leadership au cours des dernières semaines.

LE PQ FAIT UNE DÉMONSTRATION D’UNITÉ

Les instances du
parti avaient d’ailleurs tout mis en oeuvre pour s’assurer que la nouvelle
unité soit bien visible. Ils ont invité une douzaine d’ex-députés ou même
d’anciens ministres, comme Guy Chevrette, Yves Duhaime ou Rita
Dionne-Marsolais, présents pour donner leur appui à Pauline Marois. Les troupes se sont
d’ailleurs ralliées derrière leur chef, même Pierre Dubuc, secrétaire général
du SPQ-Libre, l’un des instigateurs de la campagne avortée
en faveur de l’ex-chef bloquiste Gilles Duceppe. Il s’est dit heureux que la
souveraineté reprenne sa place dans le discours de la formation.

L’une des trois
nouvelles recrues du PQ, Daniel Breton,
a lui aussi pris la parole. Le président du mouvement Maîtres chez nous – 21e
siècle, connu pour son implication dans le débat sur l’exploitation du gaz de
schiste, a séduit les militants en livrant un discours sans note, invitant les
Québécois à changer leur regard sur le développement économique et les
richesses naturelles. Plus tôt dans la journée,
Pauline Marois avait présenté un troisième candidat péquiste en moins d’une
semaine. Il s’agit du secrétaire général du développement international de
l’Union des producteurs agricoles (UPA), André Beaudoin,
qui sera candidat du Parti québécois dans la circonscription
de Laviolette.

Le Conseil national,
qui se déroulera jusqu’à dimanche, se tiendra sous le thème « Faire de la
politique autrement ». Le slogan vise à contrecarrer le discours de la
CAQ, qui se présente comme le parti du changement. Les militants du
Parti québécois profiteront du Conseil national pour débattre de plusieurs
propositions, dont le droit de vote à 16 ans, le recours à des référendums
d’initiative populaire et la possibilité d’adopter un système électoral à deux
tours pour le poste de premier ministre du Québec.

En marge de cette
rencontre des militants, des députés péquistes se sont installés près des portes
d’entrée de certaines stations du métro de Montréal, en matinée, pour
distribuer des tracts annonçant les propositions du Parti québécois pour la
région de Montréal.

Source :
Radio-Canada