Mabe Canada a annoncé fin janvier la
fermeture de son usine de sécheuses à Montréal d’ici la fin de 2014, ce qui se
traduira par la perte de près de 740 emplois. L’aide financière avait été
autorisée pour un projet de modernisation de l’usine de Montréal et
l’acquisition de nouveaux équipements pour le développement de produits. L’entreprise devait maintenir au
moins 500 employés à l’usine de Montréal sur une période de cinq ans, soit
jusqu’en 2016, a rappelé Investissement Québec.
En annonçant la fermeture de l’usine
en 2014, Mabe contrevient aux modalités de l’entente avec Investissement
Québec, a-t-on ajouté. La société d’État a donc décidé de
réclamer le montant total de la contribution non remboursable à Mabe. À défaut de la remise de ce
paiement, Investissement Québec a fait savoir qu’elle entamera des
« procédures appropriées ». La direction de Mabe a pris la
décision de fermer ses portes et devra en assumer les conséquences, a commenté
le ministre du Développement économique, Sam Hamad.
« Quand on donne une subvention
et que la compagnie ne respecte pas la convention, il est normal que l’on
récupère notre mise », a-t-il dit à l’occasion de l’annonce d’un
investissement industriel à Québec. L’usine de Montréal, qui était
autrefois exploitée sous la raison sociale de Camco, compte présentement 510
employés à temps plein, auxquels s’ajoutent plus de 200 autres travailleurs
occasionnels. La direction de l’entreprise avait
fait valoir que la forte appréciation du dollar canadien au cours des dernières
années et le ralentissement économique aux États-Unis, où est exportée 90 pour
cent de la production de l’usine de Montréal, l’ont amenée à prendre une
décision « jugée nécessaire et finale ».
La direction offre une fin de
non-recevoir à toute éventuelle tentative de sauvetage, un constat qui a été
partagé par Michel Ouimet, vice-président du Syndicat des communications, de
l’énergie et du papier (SCEP-FTQ). Faute d’espoir de relance, le
gouvernement Charest planche sur des mesures de reclassement des travailleurs
licenciés.