condamnée automatiquement à une peine d’emprisonnement à vie sans possibilité
de libération conditionnelle avant 25 ans. Le jury, composé de sept femmes et
cinq hommes, aura donc rendu son verdict au palais de justice de Victoriaville,
jeudi, après quelques heures de délibérations. Le juge François Huot a demandé
ensuite à Mme Tremblay si elle avait quelque chose à déclarer aux proches de la
victime, qui se trouvaient dans la salle d’audience.
Après que le juge ait rappelé les
gestes qu’elle avait commis, la femme a fini par dire qu’elle était désolée. Le
juge Huot a ensuite dit à Mme Tremblay qu’il n’avait jamais vu pareil crime. La Couronne s’est dite satisfaite du
verdict. La rapidité avec laquelle le jury s’est prononcé a par ailleurs été
soulignée par l’avocat de la Couronne, Benoît Larouche. « Je suis surpris
que ça soit sorti aussi vite que cela », a-t-il dit au palais de justice.
« Habituellement, pour ce type d’infraction, ils (les jurés) prennent un
peu plus de temps ».
L’avocat de la défense, Dominic
Bouchard, examinera les motifs d’appel au cours des prochains jours, sans
confirmer qu’il allait utiliser cette option. « On doit respecter le
verdict », a-t-il commenté. « J’ai fait les vérifications, c’est un
verdict unanime. On doit respecter ce choix et vivre avec le verdict. » Le procès a permis d’apprendre que
Rémy Allaire, un producteur de bleuets, avait été assassiné dans un appartement
de Victoriaville, avant que ses restes soient retrouvés dans la chambre d’un
motel de Plessisville. Des membres de la victime auraient aussi été retrouvés
ailleurs.
En donnant ses directives au jury,
mardi, le juge avait donné le choix de quatre verdicts: Vanessa Tremblay
pouvait être reconnue coupable de meurtre prémédité, de meurtre non prémédité
ou d’homicide involontaire, ou elle pouvait être déclarée non coupable. Patrick Lavoie fait également face à
des accusations dans cette affaire. Mme Tremblay alléguait être sous l’emprise
de cet individu au moment des faits.