Il raconte qu’il touchait mensuellement 12 000$! Mais c’était d’une exigence sans pareille. Une telle expérience, si particulière, lui a ouvert par la suite bien des portes. À un moment donné, il s’est retrouvé consultant du ministère du tourisme cubain. «C’était au moment où les Russes avaient quitté le pays et où les hôtels cubains avaient besoin d’être retapés. Je faisais aussi l’approche auprès des chaînes hôtelières espagnoles pour qu’elles viennent investir.»
CURE DE RAFRAÎCHISSEMENT
Dernièrement, le restaurant les Pyrénées a fait l’objet d’une cure de rafraîchissement. Mise à niveau des planchers, peinture, salles de bains refaites. Une petite opération cosmétique qui n’était pas de trop. «On ne voulait pas faire de trop grandes transformations car les gens aiment bien l’endroit et s’y sentent chez soi. D’ailleurs, je dis souvent que nous ne voulons pas des clients, mais des amis», ajoute Carlos. Car la restauration, personne ne le contredira, est un esclavage doré. Pour consacrer de si longues heures, on y passe presque plus de temps qu’à la maison, il faut que votre lieu de travail soit comme une seconde famille. Et c’est à ça que tient par-dessus tout le patron qui a des fidèles depuis l’ouverture de ses portes.
CUISINE BASQUE
D’abord, il y a un chef âgé d’à peine vingt-sept ans, François Chaput, qui est dans la maison depuis huit ans. Le cassoulet qui ne se retrouve que rarement sur les menus des autres restaurants trouve ici une place de choix, d’autant plus que le maître en cuisine le prépare comme pas un. Et la maman de Carlos lui a transmis sa recette personnelle de paella. «Il y a de belles découvertes à faire en cuisine basque comme le marmitako, qui est une spécialité locale, sorte de pot-au-feu de thon. Puis, nous avons un succulent jarret d’agneau braisé aux figues. Et le poisson cuit au gros sel que l’on présente dans son entier en salle».
CONVIVIALITÉ
Il y a des restaurants comme les Pyrénées qui ont de l’âme. Gandhi a dit un jour que la vie est un mystère qu’il faut vivre et non un problème à résoudre. C’est la réflexion qui m’est venue en écoutant Carlos Anegas parler du bonheur de se retrouver à table. Il est indéniable que d’être dans un lieu si inspirant au niveau de son décor, et des plaisirs à saisir dans l’assiette, la vie cesse d’être une préoccupation. C’est le temps qui suspend son vol. Nous avons vu là des convives fraterniser et des couples se faire des confidences sans doute amoureuses. Les Pyrénées est rien de moins qu’une célébration de la vie dans ce qu’elle a de meilleur.
320, Saint-Paul Ouest, Montréal
Tél. : 514 842 5566
Source : LaMetropole.com