Un message
laconique affiché sur le site indiquait qu’il était « sous
maintenance ». On ignorait encore, samedi après-midi, à qui revenait la
responsabilité de cette attaque. Des
militants rattachés au collectif d’internautes Anonymous avaient toutefois menacé
de s’en prendre au ministre fédéral de la Sécurité publique Vic Toews, entre autres, à la
suite du dépôt controversé d’un projet de loi sur la surveillance des
Internautes. Les chefs
de police avaient fait part de leur soutien à ce projet de loi du gouvernement
conservateur.
Des
représentants de la
Gendarmerie royale du Canada ont indiqué, plus tôt cette
semaine, qu’ils n’avaient pas encore pris de décision quant à l’ouverture d’une
enquête complète sur les menaces planant sur les conservateurs. La campagne
virtuelle contre le projet de loi C-30 a notamment mené à la publication, sur
Internet, d’informations privées sur le divorce du ministre Toews. D’autres
militants s’étaient moqués des présumés pouvoirs du projet de loi en acheminant
au ministre des détails insignifiants sur leur vie.
Le texte
propose notamment de donner l’accès aux autorités aux informations des
internautes et ce, sans mandat. Des observateurs se sont élevés contre ce
changement, soutenant qu’une telle façon de faire pourrait violer la vie privée
des internautes. L’attaque
de samedi survient au lendemain d’un autre coup d’éclat du groupe Anonymous,
qui a revendiqué la responsabilité d’un acte de vandalisme sur le site Web d’un
partenaire du FBI en Ohio. La page d’accueil avait été remplacée par le vidéo
d’un succès rap, « Gangsta’s Paradise ».
Le
collectif Anonymous regroupe des pirates informatiques militants et farceurs,
qui ciblent de plus en plus, depuis quelques mois, les forces militaires,
policières et les sociétés de sécurité. Parmi
leurs attaques les plus spectaculaires figurent l’interception d’un appel
conférence entre le FBI et des cyber-enquêteurs de la police de Londres, qui
tentaient précisément de leur mettre la main au collet.