Une loi interdisant les exportations massives d’eau devra de toute évidence inclure les diversions de 50 000 m3 et moins ainsi que les produits manufacturés comme l’eau embouteillée, mais le projet de loi C-267 était un pas en avant important pour concerter les efforts visant à interdire les exportations massives d’eau à l’échelle de toutes les provinces ». « Les ressources d’eau douce du Canada sont extrêmement vulnérables. À l’heure actuelle, l’eau contenue dans les plans d’eau naturels n’est pas une marchandise d’échange. À partir du moment où nous autorisons le transfert d’un premier volume d’eau d’un bassin à un autre, plus particulièrement lors d’une transaction commerciale entre le Canada et les États-Unis, nous ouvrons un robinet qui devient impossible à refermer aux termes de l’ALENA », a prévenu May.
La Chambre étudie en ce moment un projet de loi similaire – le projet de loi C-383, Loi sur la protection des eaux transfrontalières. « Ce projet de loi est bon, mais il couvre uniquement l’exportation des eaux frontalières et transfrontalières. J’espère que nous pourrons l’amender de manière à interdire les transferts interbassins. Sans cette interdiction, le projet de loi C-383 protégera seulement 10 pour cent des ressources d’eau douce canadiennes », a dit May. Ainsi, le projet de loi C-383, qui concerne uniquement les eaux frontalières et transfrontalières, ignore 90 % des ressources d’eau douce canadiennes.
« En tant que gardiens de 9 % des ressources d’eau renouvelables de la planète, nous avons l’obligation morale de les préserver pour notre génération et pour les générations futures », a dit May. « Il est essentiel que le Canada protège notre eau douce en interdisant les transferts massifs, en interdisant sa vente et en interdisant à jamais que l’eau douce à l’état naturel puisse un jour être considérée comme une marchandise d’échange. »
Source : LaMetropole.com