Ils
étaient aussi nombreux à manifester un peu partout au Québec, dont à Gaspé, où
le premier ministre Jean Charest est de passage pour faire la promotion du Plan
Nord, et à Québec devant l’Assemblée nationale. Toutefois,
le premier ministre ne fléchit pas : «Nous voulons que les étudiants puissent
faire un effort comme la classe moyenne le fait également au Québec». Une autre
manifestation était aussi prévue à vélo, ce soir vers 17 h 30 à Montréal.
OUVERTURE À LA NÉGOCIATION
En
entrevue vendredi, la ministre de l’Éducation Line Beauchamp a ouvert la porte
à la négociation. Elle a souligné qu’il n’y aura pas de discussion sur la
contribution financière des étudiants, mais qu’elle est prête à aborder les
questions de l’accessibilité aux études ou de la gestion des universités.
«Je ne
peux pas aller m’asseoir à une table avec les étudiants et dont le sujet de
discussion est : « à qui d’autre vous devez refiler la facture ». Non, je
n’accepterai pas de refiler la facture à quelqu’un d’autre». — Line
Beauchamp, ministre de l’Éducation
La Coalition
large de l’ASSÉ (CLASSE) se dit réjouie «du fait que la ministre de l’Éducation
cesse de jouer à l’autruche et qu’elle commence à tendre l’oreille aux
revendications», mais ajoute qu’elle n’a pas l’intention de négocier avec Line
Beauchamp si celle-ci ne veut pas parler du gel.
«Ce
qu’essaie de faire la ministre en posant des conditions de la sorte à tout
dialogue, c’est de noyer le poisson». — Jeanne Reynolds, coporte-parole de
la CLASSE
«On trouve ça étrange que dans un cadre de négociations, la ministre demande
aux d’étudiants d’abandonner ce pour quoi ils font la grève. Nous, on ne
demande pas à la ministre de reculer à 100 % sur la hausse des frais de
scolarité avant de la rencontrer», indique Léo Bureau-Blouin, président de la Fédération étudiante
collégiale du Québec.
REQUÊTE EN INJONCTION
Le juge
Jean Lemelin a accepté la requête en injonction d’une étudiante opposée à la
grève. Les étudiants du Cégep d’Alma devront donc se présenter en classe à
partir de lundi. Toutefois,
la Cour
supérieure du Québec a rejeté les demandes d’injonction d’un étudiant de
l’Université de Montréal qui s’oppose aux grèves contre la hausse des droits de
scolarité. Il a été
incapable de prouver que les injonctions étaient nécessaires. L’étudiant devait
démontrer l’urgence de sa requête et prouver qu’il avait subi des préjudices
irréparables. Guillaume
Charrette soutenait que les étudiants qui ont payé pour des cours devraient
avoir le droit de les suivre sans obstruction ou harcèlement.
Source: Radio-Canada