En
après-midi, les policiers ont procédé à l’arrestation de 89 personnes pour
attroupement illégal, après que la manifestation eut été déclarée illégale,
vers 11h45. Un autre
manifestant a été arrêté en matinée pour entrave. Le
président du groupe indépendantiste Réseau de résistance du Québécois, Patrick
Bourgeois, fait partie des manifestants arrêtés, selon un communiqué transmis
par le groupe. Le groupe
s’oppose farouchement au Plan nord, affirmant que le gouvernement de Jean
Charest cherche à piller les ressources naturelles québécoises.
Des
représentants autochtones et des étudiants étaient également présents. Les
policiers de l’escouade tactique du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM)
étaient en grand nombre tout autour de l’édifice pour assurer la sécurité. Tout
au long de la journée, ils tentaient de contenir les manifestants sur la Place Jean-Paul-Riopelle,
à l’angle de la rue Saint-Antoine. Vendredi,
au moins 17 personnes ont été arrêtées dans une manifestation qui a dégénéré.
Six personnes dont 4 policiers ont été blessées.
Les
manifestants étaient beaucoup moins nombreux samedi. Selon certains d’entre eux
rencontrés sur place, la pluie et la dure répression policière de la veille
pourraient expliquer cette baisse de la mobilisation. Selon le
SPVM, aucun incident de vandalisme n’a été rapporté samedi. Malgré les
perturbations, la Chambre
de commerce du Montréal métropolitain a décidé de maintenir les activités du
Salon prévues, samedi. Une centaine d’entreprises y participaient. Elles
tentaient de recruter quelque 500 travailleurs.
Plusieurs
candidats ont d’ailleurs longuement fait la file sous la pluie pour entrer dans
le Palais des congrès, dont les entrées étaient soigneusement gardées. Selon la Chambre de commerce,
environ 2500 personnes seront parvenues à rencontrer des possibles employeurs,
soit beaucoup plus que ce qui était prévu. Une adresse courriel a été créée
pour que les candidats puissent faire parvenir leur curriculum vitae, puisque
plusieurs n’ont pu avoir accès à la salle en raison de l’achalandage Le
président et directeur général de la
Chambre de commerce, Michel Leblanc, a estimé que la
publicité générée par les perturbations a pu être un facteur expliquant cette
forte participation.