La
présence de fumée a d’abord été constatée à quatre stations différentes, vers
7h50, et a forcé l’évacuation des lieux. Le service commençait à reprendre graduellement aux
alentours de 9h00, notamment pour desservir le centre-ville de Montréal. Par
contre, la Société
de transport de Montréal (STM) rapportait, vers 9h15, la présence de fumée aux
stations Fâbre et Pie-IX sur les lignes bleue et verte alors que le service
était interrompu. Plusieurs appels au 9-1-1 signalaient la présence de bombes
fumigènes sur plusieurs lignes du métro.
Une soixantaine de pompiers du Service de sécurité incendie
de Montréal (SSIM) ont été appelés à intervenir. Ils se sont rendus aux
stations Préfontaine, Lionel-Groulx et Jean-Talon où la présence d’engins
fumigènes a effectivement été constatée, tout comme par le Service de police de
la Ville de
Montréal (SPVM). Les pompiers ont rapidement procédé à l’évacuation des
lieux. Premiers répondants, ils sont également venus en aide auprès d’usagers
du métro pour des problèmes respiratoires et des problèmes d’angoisse. Personne
n’a été incommodé gravement selon Benoît Brouillard, chef aux opérations du
SSIM.
Les pompiers ont tout de même fait appel aux ambulanciers
d’Urgences-santé par mesure préventive. La dernière interruption complète du métro de Montréal
remonterait à la crise du verglas, ce que ne pouvait confirmer la porte-parole
de la STM,
Marianne Rouette, en matinée. Elle a reconnu toutefois qu’il s’agit d’un événement
exceptionnel. Cette interruption de service sur toutes les lignes du métro de
Montréal a nécessité l’ajout d’une centaine d’autobus en surface pour assurer
les déplacements.
Mme Rouette n’était pas en mesure de dire combien d’usagers
du métro de Montréal ont été touchés. Par contre, elle a souligné que la STM compte 800 000
déplacements par jour dans le métro de Montréal. Elle a également précisé que
le volume est toujours plus important le matin alors que le retour à la maison
se fait sur une plus longue période. À Québec, le ministre de la Sécurité publique, Robert
Dutil, a qualifié « d’intolérable » et « d’injustifiable »
l’action qui a entraîné la paralysie du métro.
Selon les premières informations obtenues, il s’agirait
d’une action concertée, et non d’un geste isolé, a indiqué le ministre, en
point de presse, en matinée. Il a dit qu’une enquête serait menée sur ce geste « très
grave ». Le ministre des Transports, Pierre Moreau, a dénoncé quant à
lui le fait que ce type d’intervention entraînait des « inconvénients
majeurs » pour « l’ensemble des contribuables ».